Vodka ? Da ! [Devon&Laana]

Elle était si bien dans ses bras. A un moment, il l’embrassa sur le front et lui dit :

-Après toutes ces émotions, je commence à avoir faim. Pas toi?

Oh mais Laana avait toujours faim. La gourmandise c’était son pécher mignon. Il se dirigea dans la cuisine et fouilla dans le frigo. Elle le suivit et passa son temps autour de lui à l’observer cuisiner. La vampire adorait les bons plats et là, vu les odeurs qui se dégageaient, elle n’allait pas être déçu. Elle volait de temps en temps quelques trucs dans la poêle ou ailleurs. Pleine de joie de vivre, elle ne le laissait pas tranquille une seconde mais il ne semblait pas trop dérangé. Laana agissait un peu comme une petite fille mais ce n’était pas nouveau dans sa façon d’être ce côté un peu grande enfant quand elle était heureuse. Et avec lui, elle l’était. De temps en temps, elle en profitait pour lui voler un baiser. Au final, elle se mit à table et savoura en face de lui ce qu’il avait préparé, des patates bretonnes. C’était vraiment bon.

« C’est vraiment trop bon », lui dit-elle après avoir avalé.

Elle continua à manger ou plutôt, à dévorer ce qu’il y avait dans son assiette. Une fois qu’ils eurent vidé leurs assiettes, elle plaça tout dans le lave-vaisselle. C’était plutôt un appartement en fait qu’une suite avec une cuisine et tout ce qu’il fallait. Elle se rassit et le regarde se lever. Mais qu’est-ce qu’il faisait. Il voulait ouvrir les fenêtres pour aérer apparemment.

« Non ! », s’écria-t-elle par réflexe, terrifiée.

Il se retourna vers elle sans vraiment comprendre. Là, elle était coincée. Vraiment coincée. Elle ne pouvait plus faire marche arrière. C’était finit. Elle allait lui dire la vérité, il allait sans doute la mettre dehors s’il ne la tuait pas. En fait, elle n’avait même pas envie de se défendre contre lui. Elle était capable de sauver sa vie voir même de le tuer lui mais c’était hors de question, elle n’y arrivera jamais.

« Je … je t’ai mentis. Je suis une vampire ».

Elle n’osa pas le regarder dans les yeux. Nan, elle allait voir de la colère et de la haine dans ses yeux. Voilà, tout était finit. Plus jamais elle ne serait dans ses bras, plus jamais elle ne sentirait ses lèvres sur sa peau, plus jamais elle ne pourrait passer une nuit avec lui. C’était atroce comme fin. Au début, elle se dit qu’il aurait mieux valu qu’elle ne l’accoste pas le soir précédent. Puis, elle se rappela tout ce qu’elle avait ressenti, tout ce qui avait été nouveau pour elle. Nan, ça valait quand même le coup. Sans toujours oser lever la tête, elle s’attendait à l’explosion de rage et de fureur. Si seulement ça avait pu se passer autrement.

Je sortis les ingrédients et m'attelai à la tache. Avec assiduité, je me concentrai sur ce qu'il y avait devant moi sans me laisser distraire par Laana qui voletait autour de moi, m'embrassait et piquait dans le plat. Gardant toujours le sourire, je servis les patates bretonnes dans deux assiettes et les posa sur la table. Je disposai les couverts et m'assis en face de Laana qui avait déjà commencé à dévorer son assiette, je la regardai avec amusement et finis mon assiette rapidement aussi.
Je la regardai ranger les assiettes dans le lave-vaisselle et se rassoir. Je humais l'air et me rendis compte que l'odeur du plat avait envahi la pièce, ne supportant pas très bien l'odeur qui envahissait mon nez. Je plissai et me levai pour ouvrir les fenêtres, histoire d'aérer. La main sur la poignée, j'entendis Laana derrière moi.

-Non !

Intrigué, je me retournai et l'observai. Elle avait l'air complètement terrifié que j'ouvre la fenêtre. Je ne disais rien, interdit. J'attendis qu'elle s'explique d'elle même.

- Je … je t’ai mentis. Je suis une vampire.

Je me pétrifiai. Je m'étais fait avoir. Décontenancé, je ne réussis à articuler qu'un petit :

-Quoi?..

Soudain, je me rendis vraiment compte de la situation. Mon poing se serra et mes sourcils se froncèrent. Elle avait profité pendant toute la nuit, m'avait menti et m'annonçai ça comme ça juste parce qu'elle avait failli mourir. Si je n'avais pas bougé, je n'aurais jamais rien su. Qui me dit qu'elle ne m'aurait pas tuer ? Elle avait si bien caché son identité que je doutais de tout. Et si tout ce qu'il s'était passé cette nuit n'était que du mensonge ?

Rapidement, je me rapprochai dangereusement de la table.

- Je n'arrive pas à croire que tu t'es foutu de ma gueule pendant toute cette soirée ! Alors ça y est, c'était moi le monstre parce que je suis un lycan mais toi ! Toi t'es pas mieux, tu as préféré me mentir que de me révéler qui tu étais vraiment ! Si je m'écoutai, tu serais déjà morte ! Tous ceux de ta race sont sur ma liste noire, je les poursuis et les tue sans pitié. Alors dis-moi pourquoi, je ferais une exception pour toi.

C'était sorti tout seul, j'étais tellement énervé que je n'essayais même pas de mesurer mes propos. Dans un accès de colère, je saisis la table et la lançai contre le mur à coté, elle se fracassa par terre comme une petite allumette.
Laana restait la tête baissée.

-Regarde-moi au moins.

Cette dernière phrase, je l'avais dit plus doucement. Ça ne servait à rien que je m'énerve plus, le mal était fait. Je m'assis sur la chaise et soufflai. Je n'allais pas l'engueuler plus, elle aussi devait le regretter dans un sens. On risquait tous les deux très gros dans cette histoire. Et puis, c'est pas comme si je ne m'étais pas attaché à elle. Impossible de rester assis, je me levai et m'approchai d'elle. Je m'accroupis juste devant elle et fis un petit sourire en coin.

-T'as de la chance que ça soit toi.

Je l'embrassai doucement puis posai ma tête sur ses cuisses. Personne n'allait le savoir, je ne pouvais pas me passer d'elle maintenant.

Il fut tellement surpris qu’il lâcha un :

-Quoi?..

Elle n’avait pas besoin de répéter, il avait très bien compris. Elle avait gardé la tête baissée pour ne pas voir la colère exploser. Mais elle le sentit approcher de la table et elle tressaillit.

- Je n'arrive pas à croire que tu t'es foutu de ma gueule pendant toute cette soirée ! Alors ça y est, c'était moi le monstre parce que je suis un lycan mais toi ! Toi t'es pas mieux, tu as préféré me mentir que de me révéler qui tu étais vraiment ! Si je m'écoutai, tu serais déjà morte ! Tous ceux de ta race sont sur ma liste noire, je les poursuis et les tue sans pitié. Alors dis-moi pourquoi, je ferais une exception pour toi.

Aucune raison ne lui venait à l’esprit. Rien. Rien du tout. Il s’énerva à nouveau et la table en pâtit. Elle vola et éclata en morceaux. C’était sans doute ce qui allait lui arriver aussi. Mais bon, elle le méritait aussi.

-Regarde-moi au moins.

Elle obéit parce que son ton était moins agressif. Il s’assit sur une chaise et soufflai. Était-il calmé ? Peut-être. Si c’était le cas, c’était effrayant à quelle vitesse il s’énervait, le niveau étonnant qu’il atteignait et la vitesse à laquelle il se calmait. Et qu’est-ce qui allait se passer maintenant ? Elle allait sans doute devoir partir et tous les devraient faire comme s’il ne c’était jamais rien passé. Sauf que c’était impossible pour elle. Il se leva et s’approcha d’elle avant de s’accroupir et lui dire :

-T'as de la chance que ça soit toi.

Hein ? Il lui pardonnait ? Il ne lui en voulait pas ? Il l’acceptait ? Devon l’embrassa doucement et elle resta stupéfaite, les yeux grands ouverts tellement elle était choquée. Il posa sa tête sur ses cuisses et elle resta encore stupéfaite. Il était vraiment exceptionnel. Ce lycan l’acceptait avec ses crocs et son goût pour le sang. C’était incroyable. Il était totalement parfait. Impossible de se séparer de lui. Les larmes lui montèrent aux yeux tellement elle était choquée. Laana finit par se reprendre et passa ses mains dans ses cheveux et caressa son visage doucement. Elle le fit se relever et se blottit dans ses bras.

« Je suis désolée » lui dit-elle « Jamais je n’aurais imaginé que tout se passerait comme ça. »

Elle était tellement surprise qu’il le prenne « bien ». Elle ne pensait pas du tout qu’elle pourrait à nouveau se blottir dans ses bras. Depuis elle début elle allait de surprise en surprise avec lui. Quant à la suite, elle n’y pensait pas. Ils n’avaient pas le droit. C’était dangereux et risqué mais ça lui apportait tellement. Elle prendrait le risque pour lui, aucun doute. Mais elle ne savait pas s’il partageait ses idées. Ça serait tellement parfait.

Elle s'était blotti dans mes bras, je respirai son odeur et voulait rester comme ça encore longtemps.

-Je suis désolée. Jamais je n’aurais imaginé que tout se passerait comme ça.

Je lui caressai les cheveux doucement et souris. On était bien obligé de prendre nos responsabilités, on ne pouvait pas rester éternellement dans cette situation.

-Ne t'inquiète pas, je comprends. Mais il va falloir prendre une décision.

Je reculai et pris son visage entre mes mains pour mieux la regarder.

-Pour l'instant, je vais devoir partir donc on en parlera demain.

Non, je ne me défilais pas. Enfin si, un petit peu. Je lui fis un léger baiser sur les lèvres et me dirigeai dans la chambre mettre des chaussures avant de sortir. Je filais directement vers la porte d'entrée et dit :

-A plus !

Je n'allais pas non plus m'éterniser. Je descendis les marches rapidement et arriver dehors, je courais presque pour arriver à la lisière de la forêt que j'avais repéré quelques jours avant. J'étais préoccupé, si on nous chopait, on était mort tous les deux. Je ne voulais même pas imaginer ce qu'ils nous infligeraient mon camp comme le sien. Pourtant, je n'avais pas envie de me séparer d'elle, je voulais braver les règles. Seulement, j'ai tellement de meurtres de vampires à mon actif que je n'avais aucune chance de m'en sortir comme ça.
Je chassai mes pensées et cherchais un endroit pour planquer mes affaires jusqu'au lendemain. Derrière une vieille poubelle en fer, je trouvai un carton dans lequel, je planquai mes vêtements. Je n'eus pas besoin pour me transformer et courir vers la forêt à toute vitesse. Pendant cette nuit, j'allais enfin pouvoir me défouler sans penser aux conséquences, tant que je restais dans la forêt, il n'arriverait rien.


Le lendemain matin, je me précipitai vers le carton où se trouvait mes affaires et me rhabillai rapidement. J'espérai que Laana m'attendait à l'hôtel et marchai rapidement dans sa direction.
Arrivé devant la porte, j'hésitai avant d'ouvrir et si elle était partie ?

Elle sentit ses mains dans ses cheveux et apprécia à sa juste valeur son sourire.

-Ne t'inquiète pas, je comprends. Mais il va falloir prendre une décision.

Oui. Ils n’étaient pas des enfants et allaient devoir faire un choix et assumer les conséquences de leurs actes. Mais pour elle, le choix était fait. Il se recula et prit son visage dans ses mains et elle le fixa tendrement.

-Pour l'instant, je vais devoir partir donc on en parlera demain.

Elle eut droit à un léger baiser et il s’en alla dans le salon. A la vitesse de l’éclair, il mit ses chaussures, sortit un « A plus » et s’en alla sans autre forme de procès. Laana ne savait pas trop quoi faire. Une chose était sûre, elle comptait revenir ici. Mais elle comptait bien se nourrir un peu et régler quelques affaires. Elle trouva un double de la carte magnétique de la chambre/suite/appartement dans le tiroir du bureau, récupéra ses quelques affaires et sortit à son tour. Le soleil était couché, elle pouvait enfin sortir. Elle se rendit à son hôtel et récupérer quelques affaires à elle. En fait, elle hésitait pas mal à prendre ses affaires. Prendre quelques vêtements lui semblait une bonne idée mais rien n’était réglé. Quant à ses affaires de types vampires style balles au nitrate d’argent et compagnie, c’était déjà moins évident. Elle décida quand même de récupérer son grand manteau noir. De toute façon, elle ne s’en séparait quasi pas en temps normal. Dans un sac, elle prit quelques vêtements et récupéra également ses armes. Elle retourna dans la ville. De nombreux vampires allaient ratisser la ville à la recherche de lycans. Laana espéra très fortement qu’il n’ait aucuns ennuis. Elle partit à la chasse de sang. Mieux valait ne pas tuer des humains, des cadavres risqueraient d’être difficile à cacher et en plus ils risquaient d’attirer des lycans. Une fois son repas pris l’hypnose lui servit à faire oublier son existence à l’humain qui aurait été bien traumatisé. La chasse au lycan devait déjà avoir commencé. Elle n’y participa pas, espérant juste que Devon ne soit pas blessé. Tant que la situation ne serait pas claire entre eux, sa vie vampirique sera en pause.
Elle retourna à l’hôtel de Devon. Elle posa son sac dans un coin et accrocha soigneusement son manteau sur un cintre qui traînait. Là, la moitié de la nuit était passée et elle était fatiguée. Elle se déshabilla donc et s’installa dans le lit. Avant de s’endormir, elle programma une alarme pour la réveiller une heure avant le lever du soleil. Elle n’oublia pas de fermer les fenêtres. Ses rêves assez courts furent à mi-chemin entre les rêves et les cauchemars, craignant le futur. Elle se leva lorsque l’alarme sonna. Une douche brûlante lui fit beaucoup de bien. Sans réfléchir elle enfila un jeans noir et un débardeur blanc. Elle se sécha ses cheveux, refusant strictement de les avoir dans tous les sens. Dans la cuisine, elle se dit qu’elle pourrait peut-être préparer quelque chose. Elle n’était pas vraiment douée pour la cuisine mais elle maîtrisait quand même les pancakes. Elle les posa dans une assiette sur la table, en prit un dans une serviette et le recouvrit de sucre. Elle s’assit sur le bord du lit et mangea son petit-déjeuner. La porte s’ouvrit. Devon entra. Elle se leva et à la vitesse vampire de l’éclair (ouais je sais ça n’a aucun sens ) elle lui sauta au cou et l’embrassa.

En fait, je ne voyais même pas pourquoi j'avais peur. Je reçus le meilleur accueil que l'on pouvait avoir. Laana sauta sur moi et m'embrassa, je lui rendis son baiser et rigolai. Autant en profiter avant de prendre une décision. Je fus attiré dans la cuisine par l'odeur des pancakes qui reposaient sur une assiette sur une autre table. L'autre était encore par terre, il valait mieux que je range avant que la femme de ménage passe. Je saisis une part rapidement et la mangeai aussi vite que je pouvais.
Je me retournai vers Laana, la bouche à moitié pleine :

-Délicieux !

Je la détaillai et remarquai qu'elle s'était changée depuis la veille, ça voulait dire qu'elle avait sûrement dû retourner là où elle logeait pour revenir ici. Je lui souris et me retins de lui demander pourquoi elle était habillée.
J'allais dans la chambre changer de t-shirt et je mis un marcel blanc. J'arrivai dans la cuisine et enlaçait Laana, son dos contre mon torse. Je commençai à lui mordiller le lobe de l'oreille et lui chuchotai :

-Tu m'as manqué cette nuit.

Je descendis jusqu'à son cou et l'embrassait sans aucune gêne. Carpe Diem, comme dirait l'autre. Mes mains la collèrent à moi comme pour la garder prisonnière. Je voulais qu'elle succombe encore une fois. Qu'elle soit encore une fois à moi. Elle m'avait bien eu hier avec son histoire que comme quoi elle voulait partir et puis je voulais me venger du fait qu'elle m'est cachée qu'elle était une vampire. Me venger, à ma manière.
J'eus un sourire carnassier, je savais qu'elle ne pouvait pas résister. Je la retournai pour qu'elle me fasse face et plongeai mon regard dans le sien. Toujours avec le sourire, je fondis sur sa bouche et l'embrassai avidement. Je glissai mes mains jusqu'au bas de son dos toujours en la serrant contre moi.
Je reculai un peu pour la contempler. Je crois bien que je suis le plus chanceux de tous les lycans.

Ils s'étaient tous les deux manqués sur une nuit. Ca se sentait a travers leur baiser. Ensuite Devon se dirigea vers la cuisine et Laana le suivit. Dans un coin reposait encore la table en morceaux. Le lycan avala la moitié des pancakes sous le regard amusé de la jeune vampire. Il apprécia le petit-dejeunner. Elle jeta un oeil a la table. Ils ne pouvaient pas la laisser comme ça. Alors qu'elle réfléchissait, il l'attrapa par derrière. Prendre une vampire par surprise n'était pas vraiment conseillé mais elle avait confiance et savait que c'était lui. Elle de laissa donc faire quand il l'enlaça. Le lycan lui mordilla le lobe de l'oreille en lui chuchotant :

-Tu m'as manqué cette nuit.

Le savoir lui faisait du bien tout comme ses caresses. Il la colla contre lui et elle se laissa faire. Ses baisers dans son cou la firent craquer et toutes les peurs du futur et l'angoisse qui avait pointé le bout de son nez disparurent. C'était presque effrayant ce pouvoir qu'il avait installé sur elle en si peu de temps. Devon la retourna et la fixa dans les yeux avant de l'embrasser avidement. Ses mains chaudes au creux de ses reins la firent frissonner. Eh bien, pour un lycan qui détestait les vampires, il était très affeuctueux. A son regret il se recula et elle le fixa la bouche légèrement entrouverte. Laana n'avait plus que lui en tête et lui sauta au cou, enroulant ses jambes autour de lui, l'embrassant passionnément. La vampire, désireuse, parcouru son corps de caresses brûlantes. Avant qu'elle ne se rende compte, elle était allongée sur le lit et le lycan sur elle. Sans attendre elle les retourna et passa a califourchon sur lui. Une vampire resterait toujours plus rapide qu'un lycan, c'était connu. Elle le déshabilla et dévora son corps parfait de baisers avant de le laisser s'amuser a son tour.

Tout avait une fin. Surtout les bonnes choses en fait. Ils arrêtèrent plusieurs heures plus tard et elle resta dans ses bras, laissant son coeur reprendre un rythme normal. La vampire ferma les yeux et posa sa tête sur l'oreiller. Elle se mit sur le côté et regarda Devon. Un détail avait été oublié lorsqu'elle lui avait dit qu'elle était une vampire. Mais bon, il ne lui avait pas laissé le temps non plus.

"L'homme avec qui on avait "discuté" au téléphone est Rickie Newman, le bras droit du roi des vampires, Damos Equen qui est lui même mon très cher père."

Quelques heures plus tard, je regardai Laana, la tête posée sur l'oreiller. Maintenant, qu'elle n'avait plus à cacher sa nature de vampire, ça n'avait pas été pareil. Elle avait profité de ses capacités physiques et ce n'est pas comme si ça ne m'avait pas déplu. Je souris à ce souvenir.

-L'homme avec qui on avait "discuté" au téléphone est Rickie Newman, le bras droit du roi des vampires, Damos Equen qui est lui même mon très cher père.

Mini crise cardiaque. Je fermai les yeux quelques secondes. Bon, maintenant que je savais que c'était une vampire, je pensai être vacciné de la surprise. Mais non. A la limite du désespoir, je me tournai sur le coté vers elle. La contemplai, un petit moment et la seule chose qui me vint à l'esprit c'était de dire :

-T'es une princesse ?

Cela faisait tellement conte de fée que je rigolai doucement. Princesse. Ça faisait très... moyenâgeux.
On était dans la merde. Je rigolai plus nerveusement maintenant. Je caressai sa joue et me blottis contre elle. Je sentis son odeur et m'en imprégnai. Oui, vraiment. Tout ça allait devenir un gros bordel incessamment sous peu. Qu'est-ce que je pouvais dire ? Je n'avais plus qu'à assumer mes actes. J'eus une petite pensée pour Sartre et la chassai de mon esprit, pas le temps de faire de la philo.

-Ton Rickie machin en tout cas, il est vraiment con.

Je fermai les yeux et soufflai. Qui vivra verra. Enfin, c'était sur que je n'allais pas vivre longtemps si ça venait à se savoir. J'eus l'idée de rester comme ça pour toujours mais ça allait poser des problèmes pour nous deux, on ne pourrait pas vivre éternellement cachés.
Fatigué, je me laissais aller, je n'avais pas envie de réfléchir pour le moment.

Devon parut vraiment très surpris sur le moment. Lorsqu’il se tourna vers elle, la vampire lu presque du désespoir dans ses yeux. Ca le choquait à ce point ?

-T'es une princesse ?

Euh .. oui. C’était peut-être un peu le principe non ? Elle ne s’attendait pas vraiment à cette réaction. Il devait sans doute penser au futur et aux conséquences de ses actes. Il fut pris d’un rire nerveux. Oula, c’était grave. Il se reprit et lui caressa la joue avant de se rapprocher d’elle.

-Ton Rickie machin en tout cas, il est vraiment con.

Ouais. Ça c’était sûr. Et encore, il ne savait rien de lui.

« C'est pas mon Rickie. Je le déteste. »


Doucement, elle l’embrassa avant de lui dire contre ses lèvres :

« T’inquiètes pas. »

Elle n’était pas sûre que ça pourrait vraiment le rassurer mais elle semblait moindre craindre le futur que lui. A partir du moment où son père ne savait rien, ils seraient en sécurité. Elle ne craignait pas les autres lycans et si un vampire venait se mêler de leurs affaires, il disparaîtrait vite. Voyant qu’il était encore tendu, elle passa à califourchon sur lui et commença à le caresser :

« Détends-toi », lui dit-elle avec un sourire.

Tendrement, elle prit son visage entre ses mains et l’embrassa. Elle fut soudain interrompue par une sonnerie. Celle de son téléphone. La vampire soupira et se leva pour regarder qui l’appelait. Rickie. Comme par hasard. Mais bon, elle était obligée de répondre. Elle s’assit sur le lit près de Devon et décrocha.

« Quoi ? » demanda-t-elle sèchement.

« Oh j’ai l’impression que t’es pas contente d’entendre ma voix ma chérie. »

« Je ne suis pas ta chérie » répondit-elle en séparant chaque mot.

« Pour l’instant. Mais peu importe. Je suis à Moscou et il faut qu’on parle. Tu peux venir à l’hôtel Le Royal dans le nord de la ville cette après-midi ? »

Laana fut tellement choquée qu’elle ne répondit pas.

« Ca veut dire oui. Aller à tout à l’heure. »

Sur ce, il raccrocha. Mais comment osait-il ? Mais il n’était pas possible ce con. Elle tremblait tellement elle était énervée.

« Mais … comment … comment ose-t-il ? Mais … il me prend pour son chien ou quoi à me siffler comme ça ? … mais rrah. Je le déteste. »

Elle prit un oreiller se l’aplatit sur le visage et se laissa tomber sur le dos sur le lit. Mais pourquoi son père avait choisi quelqu’un d’aussi … chiant. Et puis, pourquoi elle ? Pourquoi la faisait-il chier elle. Il devait y avoir au moins un millier de vampirettes prêtes à tout pour lui. Pourquoi elle ? Pourquoi s’acharnait-il ? Parce que t’es la fille du roi pov’ pomme lui souffla la voix de la raison dans sa tête. Ah oui, ça avait sans doute un rapport.

« Mais pourquoi moi ? » demanda-t-elle la figure toujours dans son oreiller blanc.

Elle mordit dedans à pleines dents histoire de se passer les nerfs sans réussir.

C'est pas mon Rickie. Je le déteste.

Je la regardai du coin de l'oeil. Encore heureux que c'était pas son Rickie. Elle m'embrassa et ses lèvres contre les miennes, elle me dit :

-T'inquiètes pas.

Facile à dire. On risquait de mourir tous les deux et elle me demandait de pas m'inquiéter. Haha. Si son père le savait, j'étais foutu parce qu'avant qu'il me tue froidement, j'étais sur qu'il me torturait jusqu'à ce que je demande moi-même ma mort.
Laana, voyant que j'étais tendu, se mit à califourchon sur moi :

-Détends-toi

C'est sur que dans cette situation, je n'allais pas stresser des masses. Je la laissai m'embrasser, je voulus aller plus loin mais son téléphone sonna. Tain'. Je soufflai, frustré et Laana décrocha.
J'écoutai la conversation, intéressé. Je fronçai les sourcils quand j'entendis la voix de l'autre con, il avait pas autre chose à faire celui-là au lieu de nous déranger ? Déjà, le gars, il l'appelait ma chérie ensuite il lui donnait rendez-vous sans lui demander son avis. Je voulus prendre le téléphone mais il avait raccroché avant. Le lâche, je l'aurais eu en face de moi... Il n'aurait pas fait long feu.
Ce qu'il avait dit n'avait pas plû à Laana, elle tremblait de colère. J'hésitai à la toucher, je pourrai me prendre une droite dans la face à la place de l'autre.

Mais … comment … comment ose-t-il ? Mais … il me prend pour son chien ou quoi à me siffler comme ça ? … mais rrah. Je le déteste.

Je me retins de relever la comparaison du chien et la regardait s'écrouler sur le lit, un oreiller devant son visage.

Mais pourquoi moi ?

Délicatement, je me mis au-dessus et commençai à embrasser son ventre, d'une main, je lui enlevai l'oreiller qu'elle avait déchiré avec ses dents et la fixai :

-N'y vas pas. Tu t'en fous de lui.

Je lui souris et l'embrassai. Je n'avais pas envie qu'elle parte voir l'autre Rickette. Il ne méritait même pas de la voir. De toute façon, elle n'avait pas le choix, elle était obligée de rester maintenant qu'elle était avec moi.

Laana maudissait de toute son âme Rickie. En fait, elle l’avait presque haït à la seconde même où elle l’avait rencontré. Elle avait dix-sept ans à ce moment-là et elle aurait préféré que son père n’entende jamais parler de lui. Devon la sortit de ses pensées quand il embrassa son ventre. Il retira l’oreiller et la fixa avant de lui dire :

-N'y vas pas. Tu t'en fous de lui.

Il accompagna sa proposition d’un baiser qu’elle savoura. La proposition était tentante mais ce n’était pas si facile. Si ça avait été n’importe quel autre vampire, elle l’aurait envoyé balader mais là, elle ne pouvait pas. Rickie se plaindrait chez son père et elle aurait encore de gros ennuis. La dernière fois qu’elle avait laissé Rickie en plan alors qu’il souhaitait lui parler d’un truc « important », son père avait fait en sorte qu’elle ne puisse pas sortir de New-York pendant un mois. Des fois elle se demandait qui comptait le plus pour le roi. Elle ou l’autre ? S’il ne fallait reconnaître à cet homme qu’une seule qualité, c’était qu’il défendait les vampires à la perfection. Le roi ne l’avait pas non plus choisit pour rien. Il avait toujours remplis haut la main les missions confiées par le roi. Mais bon. C’était vraiment la seule chose qu’on pouvait lui accorder. Et limite qu’il n’était pas trop mal. Mais ça, c’était commun à tous les vampires donc voilà.
Sans un mot, elle attira Devon contre elle et l’embrassa à nouveau, laissant ses mains caresser son corps chaud sans prêter attention à l’endroit. La vampire ne pouvait pas prendre le risque de ne plus le revoir. C’était hors de question. Elle décida de lui expliquer les choses pour qu’il comprenne et se décolla de lui avant d’expliquer :

« Je ne peux pas. J’aurais trop de problèmes avec mon père et s’il fait comme la dernière fois et ne me laisse pas sortir de New-York, je ne pourrais plus te voir. Je vais devoir faire ce qu’il veut. »

Il risquait sans doute de ne pas apprécier mais elle n’avait pas d’autre choix. Ce rendez-vous allait encore être pénible. Surtout qu’elle ne voyait pas pourquoi il s’était déplacé jusqu’à Moscou. Si c’était pour lui donner des ordres comme d’habitude, il pouvait très bien lui parler à distance. Oh, Laana avait un très mauvais pressentiment. Dès qu’elle renterait à New-York, elle aurait une sérieuse conversation avec son père au sujet de Rickie. Ça ne pouvait plus durer. Elle en avait marre.

Profitant de la situation, je la laissai m'embrasser et glissai mes mains sans gêne. Je n'étais pas du genre à me retenir mais elle se décolla avant que je puisse aller plus loin.

Je ne peux pas. J’aurais trop de problèmes avec mon père et s’il fait comme la dernière fois et ne me laisse pas sortir de New-York, je ne pourrais plus te voir. Je vais devoir faire ce qu’il veut.

Je soufflai, mécontent. Mais c'était un mal pour un bien. Vu que c'était le bras droit de son père, je me doutais qu'elle était obligée d'y aller. Mais bon... Fait chier. Si elle faisait rapidement au pire oui. Mais c'est la seule fois où je la laisserai partir. Après plus question qu'elle s'en aille. Oui, j'étais de nature très possessif et jaloux. Je l'embrassai dans le cou avant de lui dire :

-Bah vas voir ton Rickette tout pourri mais reviens vite.

Et je le gardais pour moi mais il n'avait pas intérêt de la toucher ou sinon je le retrouverai et ça ne sera pas la même. Pendant un moment, je souris d'un air carnassier en imaginant ce que je lui ferais subir. Je me repris rapidement et fondis sur le cou de Laana, autant profiter un peu avant qu'elle parte. Et la retarder aussi, comme ça l'autre poireauterai un moment avant qu'elle arrive.
Je glissai une main le long de sa cuisse tout en l'embrassant, si je pouvais, je la garderai prisonnière et fuck les autres. Je continuai mon petit jeu et ne me retins pas longtemps pour lui annoncer :

-Il faut pas qu'il te touche ou sinon il meurt.

J'avais été menaçant sans faire exprès, je ne supportai pas qu'on accapare mes affaires. J'avais tuer pour moins que ça alors que l'autre reste à sa place. Je ne lui laissai pas le temps de répondre et l'embrassai encore, la gardant sous moi. On avait tous, ses petits défauts. Je n'aimais pas être soumis, je n'aimais pas qu'on touche à ce qui m'appartenait. On me l'avait souvent répliquer mais je n'avais rien fait pour changer. Pas envie et c'était assez difficile de se forcer à être gentil. Ça ne se faisait peut-être pas mais je m'en foutais. Soit tu m'acceptes comme je suis, soit tu dégages.

Devon ne sembla pas apprécier. Laana eut l’impression qu’elle était tombée sur quelqu’un de très possessif et de très jaloux. C’était mignon et tout. Sauf que, dans la vie réelle, ça allait lui attirer plein de problèmes. Mais bon, ça restait quand même chou. Un baiser dans le cou plus tard, il lui dit :

-Bah vas voir ton Rickette tout pourri mais reviens vite.

« Ce n’est pas MON Rickie » grogna-t-elle entre ses dents sans être sûre qu’il l’ait entendu.

Il afficha un sourire de lycan et elle comprit que c’était ce qu’il allait lui faire si la situation ne lui plaisait pas, qui le faisait sourire. Qu’il ne se surestime pas, Rickie était un adversaire redoutable. Il en avait tué des lycans. D’ailleurs il y avait une tête empaillée chez lui. Laana avait toujours trouvé ça d’un mauvais goût mais bon. Devon la sortit de ses pensées en l’embrassant dans le cou avant qu’elle ne sente sa main le long de sa cuisse. Elle se laissa faire mais devina qu’il cherchait à la garder le plus longtemps possible avec lui.

-Il faut pas qu'il te touche ou sinon il meurt.

Ah oui, elle avait deviné juste. Mais bon, elle ne lui en voulait pas. Dans la situation inverse, elle n’aurait même pas proféré de menaces. Elle aurait juste persuadé, à sa façon, l’autre fille de disparaître. Ou alors, elle l’aurait fait disparaître. C’était aussi une solution. Devon l’embrassa et elle lui rendit son baiser. Elle passa ses jambes autour de lui et redoubla de passion dans son baiser avant de se rappeler qu’elle devait partir. A son plus grand regret, elle reposa ses jambes sur le lit et eut du mal à échapper au baiser de Devon. Il était tenace dans son genre. La vampire finit par se glisser hors du lit et s’habilla en vitesse. Rickie allait passer un très sale quart d’heure. Elle allait y aller mais elle allait lui faire regretter amèrement de l’avoir dérangée. En plus il l’obligeait à se déplacer la journée. Saleté. Elle prit son grand manteau noir et embrassa une dernière fois Devon en lui disant qu’elle allait revenir vite.
Une fois dehors, la vampire fut contente que le ciel soit bien couvert. Orage d’été. Le genre d’évènements qui allongeaient le temps qu’elle pouvait passer dehors sans mourir. Elle prit un taxi et ne mis pas de temps à arriver à l’hôtel en question. A la réception, elle donna son nom et l’employée lui donna le numéro de chambre. Très remontée, elle s’y rendit et frappa à la porte. Rickie lui ouvrit avec un grand sourire qui fit peur à Laana. Mais qu’est-ce qui le rendait si heureux ? Qu’est-ce qu’il préparait ? Elle le détailla. Il n’avait pas changé. D’un autre côté, un vampire immortel ne changeait pas beaucoup. Les mêmes cheveux noirs, les mêmes yeux verts, la même mâchoire carrée. La vampire entra dans la pièce furieuse, le heurtant volontairement. Il ne s’en formalisa pas et son large sourire se transforma en un rictus amusé lorsque Laana se retrouva face à son père, la bouche grande ouverte, surprise de sa présence. Il y avait dans la pièce trois autres vampires guerriers. Le genre à te tuer les yeux fermés avec une main dans le dos. Lorsque Rickie ferma la porte, elle se sentit prise au piège comme un rat. Son père avait lui aussi 25 ans. C’était plutôt étrange mais chez les vampires, c’était comme ça. On arrêtait de vieillir à 25 ans. Du coup, toute sa famille lui ressemblait. C’était la mentalité de fer d’un roi centenaire dans le corps d’un jeune homme. Mélange assez spécial.

« Ma fille. Tu as désormais vingt-deux ans. Tu n’es plus une enfant et je commence à en avoir marre de tes bêtises. Je me réveille un matin et Rickie m’apprend que tu es partie toute seule en Russie avec un groupe de vampires sans mon autorisation. Et c’est loin d’être la première fois. Je commence à en avoir assez de tes petites escapades autour du monde. Soit au moins utile à notre communauté et sert la cause des vampires à la place de passer ta vie à t’amuser. »

« Mais père … je » tenta-t-elle de dire pour sa défense avant d’être coupée par un geste du roi.

« Il n’y a pas de mais. Le prochain faux pas, je t’enferme à la maison pour dix ans. Clair ? »

Laana baissa la tête avant de dire que c’était clair.

« Mais histoire que tu ne fasses pas ce faux pas, Rickie va te surveiller. J’ai confiance en lui. Il restera vingt-quatre heures sur vingt-quatre près de toi. De cette façon, je serais sûr que tu ne fera pas d’autres bêtises. »

« Mais père ! Ce n’est pas juste ! » protesta-t-elle indignée.

« Silence. », ordonna le roi.

« Mais pas Rickie. N’importe qui d’autre. Pitié », implora-t-elle

« Non. J’ai confiance en lui. Et c’est une excellente occasion pour que vous appreniez à vous apprécier. J’attends beaucoup de vous deux. Sur ce, je vous laisse. Je dois partir. »

Il s’en alla, entouré de ses trois gardes du corps, passant près de sa fille anéantie sans un mot, sans un regard. Ils sortirent, laissant Rickie et Laana seuls. La vampire avait l’impression que le ciel venait de lui tomber dessus. En temps normal, ça aurait juste été une catastrophe. Là, c’était un cataclysme. Comment allait-elle faire pour revoir Devon s’il était tout le temps dans ses pattes ? Le lycan devait être en train de l'attendre à l'heure qu'il était. Mais comment faire pour le prévenir et lui expliquer la situation sans piquer à vif la curiosité de l'autre suceur de sang ? Elle le détestait, le haïssait profondément, certaine que c'était encore un coup fourré de sa part.

Elle passa ses jambes autour de moi et m'embrassai avec plus de passion, je souris de satisfaction. Avec un peu d'espoir, elle avait son rendez-vous bidon et allait rester avec moi. Et bah non. Elle enleva ses jambes et voulut partir, je fis comme si je n'avais rien remarqué et continuai de l'embrasser. Elle réussit à s'échapper et je l'observai s'habiller en quatrième vitesse. Je soufflai, j'allais faire quoi en attendant ?
Elle mit un long manteau noir et m'embrassa. Je la regardai partir et tombai sur le dos. Je m'enroulai dans la couette et m'endormis.


Je me réveillai une heure plus tard et mon premier réflexe fut de regarder à coté de moi. Personne. Étonné, je me levai et partis me doucher. Je réfléchis pendant longtemps, elle m'avait dit qu'elle reviendrait vite mais elle n'était toujours pas là. L'autre con avait dû la garder. Je partis dans la chambre m'habiller et pris mon arme. La veste mise, je sortis rapidement. J'allais lui régler son compte, on ne me la faisait pas comme ça. Je sautai directement au rez-de-chaussé et me précipitai dehors. Hélant un taxi, j'essayai de me souvenir du nom de l'hôtel. C'était un nom péteux genre le magistral. Ah, ça me revenait, le Royal. J'indiquai le nom au chauffeur et le payai plus cher pour qu'il aille plus vite.


Arrivé devant l'hôtel en 15 minutes, je forçai la porte et demandai à l'employé de l'hôtel quel était la chambre où Laana Equen s'était rendu, effrayé il me répondit rapidement, les yeux écarquillés. Après avoir mémorisé le numéro chambre, je me précipitai dans les escaliers, montant le plus vite possible.
Devant la chambre, je la défonçai d'un coup de pied, l'envoyant quelques mètres devant moi et rentrai en trombe. Laana était là. Avec un autre vampire, ça devait être Rickette, ils se retournèrent tous les deux vers moi. J'émis un petit "euh...", j'avais l'impression de les déranger plus qu'autre chose. J'eus la tentation de reculer et sortir discrètement de la chambre. Je regardai la porte sous mes pieds et relevai la tête. Pour la discrétion, c'était foutu. J'étais un lycan mort.

Laana maudissait Rickie de toute son âme. C'était de lui ce sale coup. Elle en était persuadée. Comment allait-t-elle faire pour Devon ? Ne serait-ce que le prévenir ? Bah tiens, quand on parle du loup ... Laana se retourna directement lorsqu'un bruit sourd indiquant qu'une pauvre porte innocente avait été malmené résonna. Devon venait d'enfoncer la porte. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Il voulait les tuer tous les deux ? C'était ça hein ? Le visage de Laana se décomposa en l'allégorie du "Are You Fucking Kidding Me ?". Elle savait que les lycans étaient plus impulsif que les vampires. Mais de là à les condamner tous les deux alors qu'elle lui avait clairement expliqué la situation. Elle allait le tuer. Si Rickie ne le faisait pas. Même si celui-ci semblait plus surpris qu'autre chose. Malin, il sut qu'il n'avait pas débarqué par hasard.

-Mais c'est qui lui ?

Laana se tourna vers lui avec la même tête. Ils étaient aussi cons l'un que l'autre. Il n'y avait pas moyen de les départager.

-Lui c'est l'oncle de la voisine du facteur de la fleuriste de la cousine du coiffeur de l'oncle du vieux Jo. Mais comment tu veux que je le sache espèce d'abruti !

Oui. Tout ça avait bien énervé Laana. Et tous les deux allaient le payer cher. Autant Rickie qui était à l'origine de tout ça que Devon qui venait aggraver les choses. Et que faire maintenant hein ? Bande d'idiots.

-Dis-moi la vérité Laana.

Oh non, il n'avait pas osé. Mais elle allait le tuer. Elle s'approcha de lui et lorsqu'il vit la colère dans ses yeux, il recula d'un pas.

-JE suis la fille de Damos Equen. JE suis la descendante de la plus grande et la plus puissante lignée de vampire qui n'ait jamais existé. J'AI le droit de vie et de mort sur tous les vampires toi y compris. Et t'as beaucoup de chance que mon père te garde comme son petit chien. Mais dès qu'il se lassera, je t'éplucherais moi-même avec un canif rouillé. Alors tu arrêtes de me donner des ordres.

Laana avait hurlé la fin de la phrase tellement elle était hors d'elle. Le vampire ne répondit rien. Il avait déjà vu Laana aussi énervé ( et c'était souvent de sa faute ) et il savait très bien qu'il fallait mieux se taire dans ces cas-là. Sauf que ce n'était pas finit.

-Et puisque père n'a absolument aucune confiance en moi et qu'il te charge de faire ma baby-sitter, je te laisse te débrouiller. Je te jure que je vais faire de ta vie un enfer. Mais pour l'instant je me casse.

Et comme promis, elle sortit de la pièce, furax. Elle passa à côté de Devon, marcha sur la porte et sortit dans le couloir. Ca commençait à bien faire.

-Mais c'est qui lui?

Celui qui venait de parler, ne devait être que Rickette. Je le fixai un moment et m'empêchai de lui dire de se la fermer. A la tête de Laana, je supposai aisément qu'elle allait me tuer. Elle se retourna vers l'autre, l'air de dire que nous étions deux couillons de première.

-Lui c'est l'oncle de la voisine du facteur de la fleuriste de la cousine du coiffeur de l'oncle du vieux Jo. Mais comment tu veux que je le sache espèce d'abruti !

Je n'avais pas besoin de l'entendre pour savoir qu'elle m'insultait de tous les noms. Je regardai l'un puis l'autre puis l'un etc. J'avais l'impression d'être au tennis.

-Dis-moi la vérité Laana.

Oh mais qu'il la ferme celui-là. La situation était déjà compliquée comme ça. Bon, je disais ça mais si je n'avais pas débarqué à l'improviste, ça n'aurait pas empiré à ce point. Mais qu'est-ce qui c'était passé dans ma tête ? J'avais voulu jouer au héros. Non, ce n'était pas une excuse, c'est surtout que je ne supportai pas le fait qu'elle reste aussi longtemps avec lui. Une heure. Ouais, j'avais un peu abusé. Non, j'avais plus qu'abusé.

-JE suis la fille de Damos Equen. JE suis la descendante de la plus grande et la plus puissante lignée de vampire qui n'ait jamais existé. J'AI le droit de vie et de mort sur tous les vampires toi y compris. Et t'as beaucoup de chance que mon père te garde comme son petit chien. Mais dès qu'il se lassera, je t'éplucherais moi-même avec un canif rouillé. Alors tu arrêtes de me donner des ordres.

Elle s'était rapproché de lui dangereusement, sous l'effet de sa colère, il avait même reculé. Sa menace me fit frissonner, je ne voudrais pas être à sa place. Enfin, ça se trouve, j'allais bientôt prendre cher aussi.

-Et puisque père n'a absolument aucune confiance en moi et qu'il te charge de faire ma baby-sitter, je te laisse te débrouiller. Je te jure que je vais faire de ta vie un enfer. Mais pour l'instant je me casse.

Attends, elle n'allait pas me laisser là. Ah bah si. Elle passa à coté de moi sans même me regarder et partit. Je regardai l'autre en face de moi, haussa les épaules et la suivit. Dans le couloir, je la suivis et l'attrapai par le bras. J'allais lui dire que je m'étais inquiété mais l'autre con nous avait suivit. Je lui dis simplement :

-Je voulais m'excuser, je comptai retrouver une autre personne sauf que je me suis trompé de chambre.

Je la lachai et la fixai, je fis un petit sourire.

-Encore désolé.

Elle allait m'étriper, me caillasser, m'écorcher, me torturer, m'empaler, m'étrangler... Je ne continuai pas la liste, elle était trop longue.
Je passai devant elle et marchai rapidement jusqu'à l'ascenseur.

Arrivé en bas, je ne pris pas la peine de l'attendre et pris le premier taxi venu. Ayant peur d'être suivi, je lui demandai de s'arrêter devant une ruelle et continuai le chemin jusqu'à l'hôtel à pied.
La prochaine fois qu'elle voudra me voir, ce sera pour me tuer. J'en étais convaincu.

Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, quelqu’un l’attrapa par le bras. Elle se retourna près à assommer l’imprudent lorsqu’elle vit que c’était Devon.

-Je voulais m'excuser, je comptai retrouver une autre personne sauf que je me suis trompé de chambre.

Moyen comme excuse. Même très moyen. Il esquissa un petit sourire avant de dire :

-Encore désolé.

Oh ça il allait l’être. C’était certain. Il s’en alla rapidement. Laana ne bougea pas et Rickie vint se poster à côté d’elle.

« C’était qui lui ? » demanda-t-il à nouveau mais sur un ton vraiment plus bas.

« Sans doute un de ces mecs jaloux qui pensait trouver sa copine avec un autre homme. »

« Ah. »

Oui. Le genre de conversation très rapide. Aucun des deux ne parla. Rickie n’osait tout simplement pas ouvrir la bouche. Quant à Laana elle réfléchissait. Comment se sortir de cette situation délicate ? En plus, elle ne pourrait pas faire payer Devon si l’autre est dans ses pattes.

« Ecoute Laana. Ce n’est pas moi qui ai voulu ça. Tu crois vraiment que je préfère surveiller une gamine au lieu d’organiser la vie des vampires auprès de ton père. »

Une gamine ? Il n’avait que trois-cent ans de plus qu’elle aux dernières nouvelles. Mais c’était vrai qu’il était avide de pouvoir. Cette situation devait l’ennuyer. Surtout qu’il n’était pas con. Il devait savoir que Laana n’allait pas apprécier l’annonce du roi. Peut-être que c’était l’occasion de s’en sortir.

« Dans ce cas, laisse-moi tranquille et je dirais à mon père que tu as fait ton travail. »

« J’aimerais bien mais je ne peux pas. Il veut que je lui dise régulièrement ce que tu fais. »

« Dans ce cas je viendrais te faire un rapport un fois par semaine. Comme ça tu pourras faire tes affaires sans m’avoir moi dans les pattes ou mon père. »

Là elle venait d’évoquer la liberté. Pouvoir faire toutes ses magouilles de requin sans être surveillé par le roi. C’était une occasion en or qui ne se représenterait pas. D’un autre côté, il risquait de perdre beaucoup s’il se faisait attraper. Il réfléchit pendant un moment avant de se prononcer :

« J’acceptes à condition que tu viennes me voir tous les jours et que tu ne partes pas sans me prévenir. Et que tu me donnes ta parole de sang. »

Laana se mordit la lèvre. Une fois par jour c’était énorme en plus il demandait une parole de sang. Si elle rompait sa parole, elle serait tuée. C’était pour cette raison que la parole de sang avait disparue du monde des vampires. Elle ne restait que dans les anciennes familles. Comme la sienne.

« Deux fois par semaine », imposa-t-elle en tendant son poignet à Rickie.

Il accepta et mordit dans son poignet, buvant un peu de son sang, laissant sa marque dans sa chaire. C’était réglé.
« On dit le mardi et le vendredi ? » demanda-t-il avec un sourire.

Laana se sentait comme prise au piège. D’un autre côté, elle était presque libre de faire ce qu’elle voulait. Et là, ce qu’elle voulait c’était partir. Après un signe de tête en tant que salut, elle s’en alla. Une fois dehors, elle s’appuya contre le mur et respira à pleins poumons, à l’abri de la lumière. Elle était dans la merde jusqu’au bout. Elle avait juste réussit à un peu arranger la situation. Elle décida de rentrer à l’hôtel voir Devon. En chemin, elle réfléchit à ce qu’elle allait faire.
Elle frappa à la porte et il ouvrit. La vampire ne lui adressa pas un mot et entra d’un pas rapide. Tranquillement, elle retira son manteau et l’accrocha sur un cintre. Il n’était pas arrivé le jour où elle jetterait son manteau dans un coin. Elle s’étira et se laissa tomber sur le lit les yeux fermés. Au bout d’une minute elle les rouvrit et tourna la tête vers le lycan :

« T’es dans le genre jaloux toi. Ou alors très très con. Mais bon, j’imagine que je dois quand même le prendre bien. Ça veut sans doute dire je compte pour toi un peu plus que le plan d’un nuit. Je me trompe ? »

Elle accompagna ses paroles d’un sourire et lui fit un geste de tête pour qu’il vienne la rejoindre. Pourquoi ne lui hurlait-elle pas dessus ? Parce qu’elle n’en avait pas envie. Et puis, avec un petit peu de recul, elle trouvait ce qu’il avait fait chou. Totalement stupide et irréfléchi. Mais chou quand même.

Dans le salon, je m'écroulai sur le canapé. Non mais quel con ! Je pouvais pas faire plus risqué pour elle comme pour moi. Je me frappai le front, si elle pouvait, elle allait rentrer ici et me mettre une droite dans ma face. J'imaginai la scène dans ma tête. Je n'avais pas trop envie d'en faire l'expérience. Mon coeur battait à 100 à l'heure, j'appréhendai son retour. Si elle revenait. Une chance sur dix à moins qu'elle m'en veuille vraiment.
Je me levai et me dirigeai vers le bar, je me servis un verre de whisky histoire de décompresser. Je le bus cul sec et m'en servis que je bus plus lentement. J'allais pas me rendre soûl non plus.
Quelques minutes plus tard, on toqua à la porte. Je me précipitai et inspirai avant d'ouvrir. Ça ne pouvait être que Laana. Elle entra sans m'adresser la parole, je la regardai poser sa veste sur un cintre comme si de rien n'était. Je stressai comme un malade, je la suivis jusque dans la chambre et la vis tomber sur le lit, les yeux fermés. Je restai devant elle, je ne savais pas trop quoi faire, décontenancé par sa réaction.
Au bout d'un moment, elle ouvrit les yeux et me regarda :

-T’es dans le genre jaloux toi. Ou alors très très con. Mais bon, j’imagine que je dois quand même le prendre bien. Ça veut sans doute dire je compte pour toi un peu plus que le plan d’un nuit. Je me trompe ?

Elle souriait. Elle souriait. Elle souriait. Ah bah d'accord. Je m’attendais à m'en prendre plein la face et... non. D'un geste de tête, elle me fit signe de la rejoindre. Muet, je m'assis à coté d'elle, je n'arrêtai pas de la fixer avec des grands yeux. Je me décidai enfin à lui répondre :

-Euh... Tu m'en veux pas ? Enfin, je pensai que tu allais m'engueuler ou un truc dans le genre. Et... Oui oui, euh... non non, tu te trompes pas.

J'étais tellement étonné que je n'arrivai pas à aligner une phrase correctement. Je n'osai même pas la toucher, de peur que ça ne soit qu'un rêve. Je décidai de rajouter :

-Puis entre être con et jaloux, je préfère être jaloux. Mais je crois bien que je suis les deux. C'est encore plus pitoyable.

Je serrai les poings, j'étais déjà frustré à l'avance de ce que j'allais lui avouer.

-Puis, tu vois, je t'aime bien. Et, je suis désolé pour tout à l'heure, ce que j'ai fait était totalement con.

Je n'étais pas habitué à faire des déclarations comme ça ni même à m'excuser. Mais il y a des moments où il fallait bien ravaler sa fierté.

Devon s’assit à côté de Laana et celle-ci souriait. Le voir aussi stupéfait était drôle. Il finit par parler, assez hésitant et bafouillant :

-Euh... Tu m'en veux pas ? Enfin, je pensai que tu allais m'engueuler ou un truc dans le genre. Et... Oui oui, euh... non non, tu te trompes pas.

Hein ? Elle eut un peu de mal avec la fin de la phrase.

-Puis entre être con et jaloux, je préfère être jaloux. Mais je crois bien que je suis les deux. C'est encore plus pitoyable.

Entendre ça lui faisait voir d’autres horizons. La majorité des gens qu’elle avait connus étaient d’un narcissisme exacerbé.

-Puis, tu vois, je t'aime bien. Et, je suis désolé pour tout à l'heure, ce que j'ai fait était totalement con.

Oui. Ça c’était certain. Mais la catastrophe avait été évitée donc ce n’était pas trop grave. Elle bougea un peu et posa sa tête sur ses jambes et le regarda avec un sourire. Bon, maintenant, il fallait lui expliquer le marché qu’elle avait passé avec Rickie.

« Au cas où ça t’intéresserait, mon père était au rendez-vous. Il en a marre que je fasse des « bêtises » comme il dit. Il a donc chargé Rickie de me surveiller. Il a pour mission de me surveiller 24h sur 24 »

Elle s’arrêta à ce moment-là, le laissait imaginer les pires choses. C’était assez drôle. Il était vraiment possessif, c’était son point faible et Laana comptait bien jouer dessus pour le taquiner un peu. Bon, maintenant il fallait annoncer la suite de l’histoire :

« Mais c’est un vrai requin. J’ai passé un marché avec lui. Il me laissait tranquille et allait faire ses petites magouilles et si mon père demandait, je lui dis qu’il a bien remplis sa mission. »

Voilà, ça c’était la partie positive de la bonne nouvelle. Il fallait lui laisser le temps de croire que c’était aussi simple que ça. Laana avait un véritable faible pour les ascenseurs émotionnels. Elle se redressa, s’assit sur ses jambes et l’embrassa tendrement, passant une main dans ses cheveux bruns. C’était un moyen comme un autre de faire passer la pilule. Elle se recula avant de lui raconter la fin.

« Mais il doit rendre des rapports réguliers à mon père sur ce que je fais. Donc je dois aller le voir deux fois par semaine et le prévenir de tous mes déplacements. Si tu pouvais éviter à l’avenir de tenter de nous tuer tous les deux. Je t’en serais reconnaissante. »

Sur ces mots, elle l’embrassa de nouveau avant de poser sa tête sur son épaule, attendant sa réaction.

Elle posa sa tête sur mes jambes et me sourit. Bon, bah si c'était comme ça, j'étais d'accord.

-Au cas où ça t’intéresserait, mon père était au rendez-vous. Il en a marre que je fasse des « bêtises » comme il dit. Il a donc chargé Rickie de me surveiller. Il a pour mission de me surveiller 24h sur 24

Comme si ça n'allait pas m'intéresser. J'essayai d'avaler l'information tant bien que mal. Ça voulait dire que l'autre allait la coller H24. Bien sur, je ne pourrais pas être là pour le surveiller, je grimaçai, c'est la dernière chose que je voulais entendre. Je soufflai, commençant à m'énerver.

-Mais c’est un vrai requin. J’ai passé un marché avec lui. Il me laissait tranquille et allait faire ses petites magouilles et si mon père demandait, je lui dis qu’il a bien remplis sa mission.

Ouf. Ça me rassurait déjà plus. Il n'y avait personne pour nous embêter si c'était comme ça alors. Je me calmai rapidement et souris de satisfaction. Elle s'assit sur moi et m'embrassai, histoire de faire passer le truc je suppose. J'allai continuer mais elle se recula avant :

-Mais il doit rendre des rapports réguliers à mon père sur ce que je fais. Donc je dois aller le voir deux fois par semaine et le prévenir de tous mes déplacements. Si tu pouvais éviter à l’avenir de tenter de nous tuer tous les deux. Je t’en serais reconnaissante.

Frustré, mon corps se raidit. Elle allait être obliger d'aller le voir deux fois par semaine, ça ne m'enchantai pas du tout. Je fronçai les sourcils et la mâchoire serrée, je lui promettai :

-Si ça te fait plaisir alors d'accord mais saches que ça ne me plait pas du tout cette histoire que tu dois aller le voir, surtout lui.

Je la couchai sur le dos et au-dessus d'elle, je la fixai. Lui, il ne la verra jamais comme moi. Le seul point positif que je voyais pour l'instant. Je savais très bien qu'elle ne l'aimait pas mais je ne pouvais pas m'empêcher de le jalouser. Même si ce n'était que deux fois pas semaine, c'était trop pour moi. De manière possessive, je l'embrassai sans retenu. Je le maudissais ce satané con, ça se voyait qu'il ne savait pas ce qu'il faisait.

-Promets-moi que tu ne resteras pas plus d'une heure quand tu le verras.

En quelque sorte, je le lui imposai mais j'avais besoin d'être rassurer. Avidement, je lui enlevai son haut sans lui demander et l'embrassai dans le cou. Fuck, elle était à moi maintenant.

Laana sentit Devon se raidir. Il fronça les sourcils avant de dire :

-Si ça te fait plaisir alors d'accord mais saches que ça ne me plait pas du tout cette histoire que tu dois aller le voir, surtout lui.

Il l’allongea et passa au-dessus d’elle. La vampire se laissa faire et lui rendit son baiser lorsqu’il l’embrassa avidement. Le lycan semblait vraiment contrarié et frustré. Il était jaloux à ce point ? Eh bien, ça n’allait pas être une partie de plaisir. Mais elle le comprenait. Ou du moins, elle l’acceptait plus ou moins. A sa place, elle ne saurait pas trop comment elle aurait réagi. Peut-être de la même façon.

-Promets-moi que tu ne resteras pas plus d'une heure quand tu le verras.

Ca, elle ne pouvait pas le promettre. Ca ne dépendait pas d’elle. Mais elle fera de son mieux pour ne pas y rester trop longtemps. Il commença à la dévêtir et l’embrassa dans le cou. Elle le laissa faire, appréciant qu’il prenne les choses en main. Pour être tout à fait honnête, elle avait un peu peur que sa jalousie et sa possessivité ne dégénère. Mais bon, elle essayera d’apaiser les choses au maximum. D’un autre côté, elle était obligée de commencer par lui dire la vérité :

« Je ne peux pas te le promettre. Ca ne dépend pas de moi. Mais j’essaierais de passer le moins de temps possible avec lui. »

Elle redoutait un peu sa réaction mais c’était encore raisonnable. Mais s’il dépassait les bornes, elle s’en ira et l’oubliera. D’une certaine façon, c’était une chance qu’elle ne soit pas énormément attachée à lui. Mais s’ils restaient ensemble plus longtemps, elle risquait de vraiment s’attacher et elle risquait d’être à sa merci. Mais pour l’instant ce qui comptait, c’était le moment présent. Elle prit son visage dans ses mains et lui dit :

« Fais-moi confiance. »

Elle l’embrassa langoureusement et passa ses jambes autour de lui pour l’attirer contre elle. Sensuellement, elle passa ses mains sur lui et retira son haut pour l’embrasser partout. Laana se laissa aller dans les bras de Devon, lui appartenant totalement. Lorsqu’ils arrêtèrent, elle s’allongea sur lui et posa sa tête sur son torse. Elle adorait respirer son parfum et sentir son corps chaud contre elle. Rester là pour l’éternité était vraiment très tentant. Pouvoir être avec lui valait le coup de supporter tout. Et puis, ce n’était pas si gênant. Quand il ne risquait pas de les tuer tous les deux.

-Je ne peux pas te le promettre. Ça ne dépend pas de moi. Mais j’essaierais de passer le moins de temps possible avec lui.

Je me redressai un peu et ne protestai pas. Je comprenais la situation, c'est juste que je ne la supportai pas. Je préférai ne rien dire et prendre sur moi. Après tout, ce n'était que deux fois par semaine et puis si elle disait qu'elle essayerai de passer peu de temps avec lui, je ne pouvais pas demander grand-chose de plus. Ce n'est pas que je ne lui faisais pas confiance mais c'est de l'autre dont je me méfiais. Je ne le connaissais pas et je ne savais pas comment était sa façon de penser.
Laana prit mon visage dans ses mains.

-Fais-moi confiance.

Après ça, elle m'embrassa en passant ses jambes autour de ma taille. J'arrêtais de réfléchir et la laissa enlever mon t-shirt. Tant pis, pour le moment, j'avais autre chose de beaucoup plus intéressant à faire.

Allongée sur moi, j'avais un bras sur elle et l'autre derrière ma tête. Je décidai enfin de lui répondre.

-Je te fais confiance mais lui non. Et puis, je ne viendrai plus à l'improviste.

Maintenant que j'avais dit ça, je ne pouvais pas revenir en arrière . Fini les belles entrées théâtrales ! Enfin, ça avait surtout failli nous tuer tous les deux. Et puis, je savais très bien que j'étais mieux que l'autre suceur de sang.
Délicatement, je m'enlevai et mis un jean. Je me tournai vers Laana :

-J'ai envie de faire quelque chose. Pas toi ?

J'avais surtout la bougeotte sans pouvoir m'en empêcher. Du coin de l'oeil, je regardai Laana. Bien sûr, si elle voulait rester là, je n'allais pas la forcer. Je revins vers elle sur le lit et la fixai. Sans aucune raison, juste par envie.

Laana était bien dans les bras de Devon. C'était vraiment plaisant et relaxant. Ca changeait tellement de son style de vie habituel. Là, elle avait l'impression d'être dans un rêve ou dans un monde à part. Ce qu'il lui la fit redescendre sur Terre :

-Je te fais confiance mais lui non. Et puis, je ne viendrai plus à l'improviste.

Il parlait de l'histoire avec Rickie. Ca lui était presque sortit de la tête. En tout cas, s'il ne débarquait plus comme ça, c'était déjà bien. Ca augmentait déjà leur espérance de vie.
A un moment, il se leva et enfila un jeans. La vampire préféra rester dans la lit. Ca lui était étranger de vivre la journée. Elle faisait de temps en temps quelques trucs le jour mais bon, pour une vampire, se balader sous le soleil n'était pas conseillé. Un oeil au réveil lui apprit que le soir était déjà là. Laana avait cette étrange impression d'avoir perdu la notion du temps. Sans doute parce que son cycle de sommeil était déréglé.

-J'ai envie de faire quelque chose. Pas toi ?

Si. Il fallait avouer que faire quelque chose ne lui semblait pas déplaisant. Loin de là. Bon. Aller. Il fallait sortir du lit. C'est à ce moment que lui décida de se mettre près d'elle pour la fixer. Après un sourire. elle s'étira et s'échappa de ce piège de draps. Elle récupéra ses vêtements et les enfilas. Près de le fenêtre, elle jeta un rapide coup d'oeil dehors. Le soleil se couchait. Comme tous ceux de sa race, elle disposait d'une heure en présence de l'astre du jour. Le temps qu'ils choisissent où aller et qu'ils sortent ça sera bon. Elle se tourna vers le lycan et lui demanda :

-Où est-ce que tu voudrais aller ?

En attendant sa réponse, elle regarda dans les affaires qu'elle avait emporté et sortit un peigne pour se démêler les cheveux.

Elle s'habilla rapidement et regarda dehors, sûrement pour savoir quand est-ce que la nuit tomberait. Pendant un moment, j'avais oublié qu'elle était une vampire. Je la contemplai avant qu'elle ne se retourne vers moi.

-Où est-ce que tu voudrais aller ?

je réfléchis un moment avant de répondre pendant qu'elle se démêlait les cheveux. Je voulai bouger mais je ne savais pas où. Un restaurant ? Non. Trop la flemme. Boite ? Autant me percer les tympans tout de suite. Mais j'eus un éclair de lucidité, le bar. Là où on s'était rencontré mais pas le tout miteux pourri. Non, un bar beau, spacieux comme ceux qu'on pouvait trouver en France. Qui sentaient bon aussi. C'est pratique, histoire de confort. Avec un sourire, je me levai et mis mes mains sur sa taille. D'ailleurs, j'en avais vu un en venant ici la première fois, le Link, c'était un bar sur deux étages avec terrasse. Pas de déchets dedans, ni de mauvaises danseuses d'ailleurs.


-Je te propose un bar mais un beau cette fois. Il est à 10 minutes à pied.

Je me détachai et me décidai enfin à mettre un t-shirt. Je piochai dans le placard au pif et enfilai le premier truc venu. Je partis dans la salle de bain et me débarbouillai rapidement. Enfilant ma veste, je me dirigeai vers l'entrée, attendant Laana pour sortir.
Environ un quart d'heure plus tard, elle arriva enfin et nous pûmes sortir.


Dans la rue, je mis mon bras autour de sa taille et marchai en direction du bar. A vrai dire, je me rendis compte que ça faisait longtemps que je n'étais pas sorti. Je regardai autour de moi, la rue était agitée par les personnes qui commençaient à sortir. La plus part rigolaient, leurs éclats de joie nous parvenaient de partout. Je souris et continuai à marcher jusqu'à tomber sur un groupe de jeunes filles. En particulier une m'interpellait, dans la pénombre, je ne pourrai pas vraiment la décrire, je la fixai jusqu'à ce que nous les ayons dépassé. Vraiment, heureusement que je sortais un peu, histoire de m'aérer. Tout le long du chemin, je regardai autour de moi, ne me cachant pas aux yeux de Laana quand je voyais de jolies filles. Oui, j'étais un salaud sur les bords mais elle ne m'avait vu que enfermé dans une chambre d'hôtel avec elle toute seule. Elle ne savait pas comment j'étais quand j'étais entouré d'autres personnes.
De loin, j'aperçus le Link, immense, bruyant mais pas trop avec des néons roses aux deux étages qui l'entouraient. Je souris de plus belle et pris Laana par la main pour l'emmener à ma suite, je n'avais pas vraiment fait attention à elle durant le trajet mais je ne ressentais pas de culpabilité.
A l'intérieur, une hôtesse prit nos vestes et les posa au vestiaire, je continuai plus loin et proposai à Laana une table près du bar sans être trop loin des danseuses qui surplombaient la foule sur des podiums. Et encore danseuses, c'était le terme poli.
Assis, je commandai deux vodkas et fixai Laana avant de lui parler pour la première fois depuis qu'on était partis :

- J'espère que l'endroit te plait.

Mon regard dériva vite sur le podium derrière elle où une danseuse faisait son show, des fêtardes derrière Laana enquillaient les shutters et une me fit un clin d'oeil. Je m'empêchai de répondre et reportai mon attention sur Laana.
J'étais possessif mais ça ne voulait pas dire que je n'étais pas un salaud. Je n'arrivai pas à me retenir, c'était comme ça. Et me demander de faire un effort, c'est comme me demander de creuser un tunnel de 100 kilomètres en pleine nuit. Impossible.