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Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray]

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Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Empty Re: Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray]

Message par Ashray Snyder Dim 18 Nov - 7:57

Bon, il espérait au moins qu’elle lui prépare encore à manger. Après tout, il avait rassasié sa faim à elle. Keira leva les yeux vers lui et il lui sourit. Ashray commença à lui décrire ce qu’il aimerait avoir pour déjeuner mais il s’arrêta dans sa longue liste très complète mais non exhaustive lorsqu’il remarqua qu’elle n’écoutait pas. Il comprit que c’était lui qui allait finir comme repas lorsque les pupilles de la vampire se dilatèrent. Elle avait soif, il le comprenait parfaitement. En plus, ça ne le dérangeait pas qu’elle le morde. C’est pourquoi le lycan se laissa faire lorsqu’elle passa une main dans sa nuque et s’approcha. Ses canines blanches qui effleuraient sa peau ne le gênaient pas. Il avait confiance en elle, il savait bien qu’elle ne laissera pas son venin de buveuse de sang se répandre en lui. Elle pouvait donc se servir de lui comme garde-manger à sa guise. Mais après, c’était lui qui allait bouffer. Parce que là, il commençait vraiment à avoir faim. Mais bon, si elle voulait se nourrir en première, les dames d’abord. Il resserra son étreinte autour d’elle et ferma les yeux, attendant la morsure et la sensation qui suivait. Mais rien ne vint. Keira s’échappa rapidement de ses bras et s’éloigna avant de dire :


-Tu es une véritable tentation, tu ne peux pas savoir à quel point.


Oh, elle sous-estimait son égo là. C’était le genre de chose pour lesquelles il allait même jusqu’à se surestimer. Elle passa une main sur son visage, sans doute pour essayer de calmer ses pulsions vampiriques. Ensuite, elle se dirigea vers la salle de bain avant de lui lancer :


-Va voir dans les placards si tu as encore faim, je ne sais plus ce qui me reste. Moi j’ai besoin d’une bonne douche. Froide.


Mais non. Les choses ne devaient pas se passer comme ça. Elle devait le mordre puis lui préparer quelque chose à manger. Mais bon, il comprit qu’il devra manger dehors. Ce n’était pas une raison pour qu’elle ne se nourrisse pas. Rapidement, il sortit du lit, enfila son caleçon et son pantalon avant de la rattraper dans la salle de bain. Il l’attrapa par le bras avant qu’elle n’entre sous la douche. Avec un sourire carnassier, le lycan la colla contre lui et l’embrassa avidement. Il avança sans décoller sa bouche de la sienne, la forçant à reculer jusqu’au moment où elle fut calée par le mur. Sans un mot, il l’embrassa dans le cou, lui laissait le chemin libre vers le sien. Voyant qu’elle hésitait encore il lui murmura à l’oreille :


« Aller ma petite vampire, vas-y, sers-toi. »


Il l’autorisait à se nourrir, qu’elle le fasse. Elle en mourait d’envie ça se sentit. La vampire céda et il sentit ses crocs s’enfoncer dans sa gorge. La sensation qui suivit fut moins forte. Dans ses souvenirs, il était plus détendu, plus zen et le sentiment de bien-être était plus puissant. Cette différence bien marquée était peut-être dû au fait qu’il soit devenu un lycan. Lorsqu’elle fut rassasiée, il l’embrassa si soudainement qu’il goutta à son propre sang. Il ne voyait pas du tout pourquoi les vampires aimaient ça. Mais bon, chacun ses mauvais goûts comme on dit. S’il l’avait embrassé directement, c’était pour ne pas lui laisser le temps de se calmer. Elle l’avait obligée à se lever hein ? Elle allait le regretter la petite vampire. Il caressa son corps nu partout, sans aucune gêne. Après tout, il avait le droit. C’était sa copine. Lorsqu’il sentit qu’elle était toute prête, il s’arrêta aussi brusquement qu’il avait commencé et lui dit contre ses lèvres avec un sourire en coin :


« Maintenant que t’as réussi à me faire lever, je vais aller manger en ville. »


Et sans autre forme de procès, il se recula et sortit de la salle de bain. Rapidement, il attrapa son portefeuille, le mis dans sa poche, pris sa chemise et sortit encore plus vite. Pourquoi accélérait-il ? Parce qu’elle risquait de le rattraper mais aussi parce qu’il avait bien envie de finir ce qu’il avait commencé et que donc il devait s’éloigner. Une fois hors de l’appartement, il enfila sa chemise avec un sourire aux lèvres. C’est à ce moment qu’il remarqua la voisine qui le fixait. Elle sortait toujours au bon moment celle-là.


« Hum … bonjour », lui dit-elle.


Ashray finit de boutonner sa chemise, lui adressa un sourire et lui dit:


« Je suis pas entièrement nu cette fois. Je progresse ».


Après un regard, il s'en alla. Il n'était pas difficile de comprendre que la voisine aurait préféré qu'il régresse. Une fois en ville, il s’installa dans un café luxueux. Dans la rue, les gens le regardaient bizarrement. Il fallait avouer que ce n’était pas très épais comme tenue une simple chemise en soie blanche.
Ashray Snyder
Ashray Snyder

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Message par Keira Jones Lun 19 Nov - 11:06

Alors que Keira était arrivée dans la salle de bain, l’esprit encore brouillé par l’appétit qui la consumait. Mécaniquement, limite, elle retira un à un ses vêtements. Peut-être qu’une bonne douche froide l’aiderait à se sentir mieux, à ne plus penser au sujet sensible, qui sait ? Tandis qu’elle comptait franchir le seuil de la douche, une main saisit son bras, la coupant dans son élan. Avec un sourire carnassier ornant ses lèvres délicieuses, il ne rata pas l’occasion pour s’attaquer aux siennes avec vivacité. Dans le feu de l’action, Ashray en profita même pour la coller le plus à lui et, sans quitter le contact qui unissait leurs lèvres, il l’obligea à reculer jusqu’à heurter le mur de la douche. Keira, totalement dénuée, calée contre le corps de son copain, ne savait pas comment réagir. Ses pulsions manquaient de se manifester. Et de plusieurs façons.
En déposant un dernier baiser sur son cou, il lui souffla à l’oreille :

-Aller ma petite vampire, vas-y, sers-toi.

Cette phrase réussit à la convaincre. Le surnom qu’il lui confiait (Qu’elle adorait, en fait) accompagné de sa demande « Vas-y, sers-toi » prononcée sur un ton des plus excitations, formaient une dangereuse combinaison. Elle planta ses crocs dans sa nuque, et elle échappa un grognement de satisfaction en sentant le liquide savoureux couler le long de sa gorge. C’était un délice. Un souffle de vie. Un véritable oxygène à l’état pur. Cette sensation était sûrement plus intense car cela provenait de son compagnon. Et que c’était sa première victime, consentante, depuis de longs mois. Et savoir que cet homme lui appartenait, était son copain, approfondissait le lien, rendant cela encore plus délicieux. Et Kei en profita en bonne et due forme. Lorsqu’elle se recula, rassasiée, du sang perlait encore sur ses lèvres. Dans la hâte, le blond l’embrassa et dû bien goûter son propre sang. Seulement, il ne s’arrêta pas là. Quoi que visiblement troublé par le goût du liquide, il ne se laissa pas troublé longtemps. Il parcourut le corps de la vampire avec des caresses osées, qui électrisèrent cette dernière. Alors qu’elle revenait à peine de sortir d’une émotion intense, il la replongeait dans une autre forme de sentiment approfondis. Il y avait de quoi perdre le court de ses pensées. Elle resta là, collée contre le mur et entre le jeune Snyder, victime de ses agissements au prix de soupirs lourds de sens. Keira sentait qu’elle risquait de craquer dans peu de temps, seulement, son amoureux ne semblait pas très réceptif avec ses plans. Il s’arrêta, proche de ses lèvres, le sourire encore affiché.

-Maintenant que t’as réussi à me faire lever, je vais aller manger en ville.

Sur ces mots, il quitta la douche. Kei resta un moment con, figée, se remémorant ce qui venait de se passer. La seule pensée qui la traversa fut : Oh le con. Très élogieux, vous ne trouvez pas ? Moi je dis bravo. Bref. Elle cessa d’y penser, même si, elle l’avouait, elle n’avait rien vu venir. Il faut dire qu’il savait s’y prendre avec elle : la preuve, c’était le seul qui parvenait à un résultat aussi poussé … Comme quoi, il avait du mérite. La jeune femme se méfiera d’avantage de lui, dorénavant. Ainsi donc il avait mal digéré ce qui c’était passé ce matin. Ah bah tant pis. Elle n’était pas une bonne non plus.
Elle termina sa douche, les muscles détendus, l’esprit plus clair. Sa tête n’avait pas pour seul but de se changer les idées, en fait. Aujourd’hui, l’enterrement de sa tante devait se dérouler. La brune grimaça à cette pensée. C’était aujourd’hui, le jour fatidique. Elle soupira, soudainement lasse.

Sans se soucier de sa pudeur le moins du monde elle fila dans sa chambre et détailla sa garde-robe. La tenue qu’elle devait porter était déjà toute préparée. Il ne restait plus qu’à l’enfiler. La jeune Jones récupéra l’un des ensembles que lui avait acheté Ashray, de couleur argent et noir. Elle se vêtit d’une robe noire, courte, les épaules dénudées, les bretelles en-dessous des épaules, qui moulait son corps avec délicatesse. Elle hésita quelques instants avant d’aborder le collier que lui avait également offert son copain. Ce n’était pas dans le but de taper à l’œil. Juste pour montrer à sa tante qu’elle avait réussi à trouver la foi. Elle se souvenait des nombreux sermons que lui avaient témoigné celle-ci quant à sa manie de ne faire confiance à personne, de se fermer aux autres, de cacher sa véritable personnalité. De ne pas être elle. Ce jour-ci, Keira désirait montrer que ces remontrances n’avaient pas été vaines. Et que, peut-être, avait-elle trouvé le « bon ». Même si elle ne croyait pas à ce genre de croyance, elle pouvait affirmer que sa relation avec le jeune Snyder pouvait durer encore longtemps. Et elle l’espérait franchement. En revenant au présent, elle se chargea de se maquiller les yeux, avec du noir, et la bouche, à l’aide d’un simple rouge à lèvre marron qui s’accordait bien avec son teint. Elle chaussa ses pieds d’escarpins noirs. Elle s’observa dans le miroir, analysant son reflet avec un regard indéchiffrable. Comme d’habitude. Pour ne pas changer.

Keira soupira, s’accablant de la triste journée qui allait se passer. Sa bonne humeur s’était envolée, rien qu’au souvenir des événements prochains. Elle resta un long moment, assise sur son lit, à réfléchir, les yeux dans le vide.

Le bruit familier de la porte qui s’ouvre la sortit de ses pensées. Elle ferma les yeux encore quelques secondes avant de se décider à sortir de la pièce. Elle se saisit de son sac à main noir en chemin, portant quelques affaires utiles.
Ashray était de retour. S’il fut surpris par l’accoutrement de sa compagne, cette dernière ne lui laissa pas le temps d’émettre le moindre son :

-Je dois aller à l’enterrement de ma tante. Veux-tu m’accompagner ?
Keira Jones
Keira Jones

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Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Empty Re: Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray]

Message par Ashray Snyder Jeu 22 Nov - 6:50

Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Unled9pJoyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 1z2hbtk
~~~Joyeux Anniversaire~~~

Ashray&Keira




Ce beau café londonien abritait peu de client en ce milieu de journée. Ashray en ignorait la raison et il s’en fichait pas mal. Il se portait tout aussi bien en société que seul. Peut-être était-ce un jour férié ou quelque chose du genre. Il n’en savait rien. Tout le temps qu’il passait avec Keira ou avait passé lorsqu’ils n’étaient pas encore ensemble lui avait fait perdre la notion du temps. Il savait qu’il était en décembre. C’était déjà un début. Oh, et pourquoi se fatiguer ? Il consulta la date sur son Smartphone. 23 Décembre 2012. Instantanément, son cœur se serra. Comment avait-il pu oublier cette date ? Un triste anniversaire. En fait, un double anniversaire. Il rangea son IPhone, et enfouit son visage dans ses bras croisés sur la table.
Premier triste anniversaire : il y avait dix ans jours pour jour, Lili avait été envoyée en prison par la mère d’Ashray. Lui, il s’était enfuit de l’autre côté du pays et s’était fait toutes les traces qu’il avait sur le bras. Tous les souvenirs et les émotions remontaient en lui à une vitesse folle. La panique lorsqu’il n’avait pas trouvé Lili à la maison. L’incompréhension lorsque sa mère lui avait expliqué. La colère lorsqu’il avait réalisé. Chez la sœur de Lili, c’était principalement la tristesse qui avait pris possession de lui et ce fut cette même tristesse qui fit perler à ses yeux bleus quelques larmes. Pendant un mois, il était persuadé que toute sa vie était finie. Lili était la seule personne au monde qui avait jamais prêté attention à lui. Pour ses parents, il n’avait toujours été qu’une erreur, un maudis accident dont il fallait assumer les conséquences. Enfin, assumer c’était vite dit. Le couple Snyder avait laissé son fils dans les mains de la première venue. C’était sans doute les remords ou la culpabilité qui avait permis à Emily d’empêcher son mari d’envoyer son premier fils en pension de l’autre côté du globe histoire de mieux s’occuper du prochain. Mais rien n’avait empêché Emily d’éloigner d’Ashray la seule personne qui lui donnait confiance en lui, qui le faisait avancer, celle pour qui il comptait et existait. Il n’avait même pas pu lui dire au revoir, la remercier pour tout ce qu’elle avait fait pour lui. La remercier d’avoir fait de lui ce qu’il était.

Un mois en Californie, enfermé dans la chambre d’amis sans presque rien manger à passer son temps à casser tout ce qu’il avait à porter de main, à pleurer toutes les larmes de son corps et à déchirer sa peau de toutes les façons possibles. Malgré ce qui fut le moment le plus noir de la vie d’Ashray, il n’avait jamais pensé au suicide. Oh non, ça plairait trop à ses parents. Même si plus rien ne l’accrochait à cette terre, l’idée de rester pour leur causer des problèmes était comme un oasis dans un désert. C’était à ce moment qu’Ashray décidé de se considérer définitivement comme orphelin. Nigel et Emily Snyder n’étaient que des étrangers qui portaient le même nom que lui et qui étaient responsables de lui devant la loi jusqu’à sa majorité.

Aujourd’hui, Ashray avait vingt-trois ans. Il gardait toujours en lui cette haine de ses parents, il les voyait toujours comme des étrangers, Lili lui manquait toujours même s’il savait qu’elle était vivante, son bras portait encore les traces de toute cette haine qu’il n’avait jamais pu évacuer. Et ça sera toujours comme ça. Il le savait. A vingt-trois ans, il restait ce petit garçon perdu à qui on avait retiré tout ce qu’il aimait et qui n’avait jamais su tourner la page. L’alcoolisme était une forme d’automutilation particulière. N’importe quel psychologue le dira. Le fait qu’Ashray passait sa vie à boire et ne pouvait arrêter malgré la promesse qu’il s’était faite à lui-même et à Keira prouvait qu’il continuait à se détruire à petit feu car il n’avait jamais pu tourner la page. Arrêter l’alcool. Une promesse qui ne sera sans doute jamais tenue. Si une promesse brisée était le premier pas vers l’exil, Ashray était à deux doigts de l’éternelle solitude.

Deuxième triste anniversaire : il y avait six ans jour pour jour, il était aux USA, à New-York, il ne trouvait pas Lili chez elle. On lui avait assurée qu’elle était sortie de prison. Son appartement n’était pas vendu et les voisins n’en savaient pas plus que lui. Où était-elle ? Le soir même, il était de retour en Californie chez la sœur de Lili qui lui remettait un mot.


« Mon petit Ash, si tu lis ceci, c’est que je suis morte. De quelle façon, je n’en sais rien pour l’instant mais je pense que toi, tu dois savoir. Sache que je t’ai toujours aimé comme mon fils. Gardes-moi dans ton cœur. Lili »


Oui. Il savait. Une overdose. Pendant six ans, il y avait cru. Il avait cru que la vie lui avait retirée à nouveau Lili après lui avoir fait miroiter de possibles retrouvailles. Là, il n’en voulait plus à ses parents. C’était à la vie en général qu’il menait la guerre. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il avait fait ? Un jour, un grand homme lui avait dit que certain naissaient pour être heureux et que d’autres naissaient pour souffrir. Il ne pouvait pas se tromper sur ce que la vie lui réservait depuis sa naissance. Cette période fut à nouveau très dure pour lui. Ce que les autres appelaient débauche, il appelait ça déprime. Combien de fois avait-il espéré mourir d’un coup de couteau bien placé par un adversaire provoqué ? Combien de fois avait-il espérait mourir le nez dans l’alcool ? Combien de fois avait-il espérer se tuer en moto ? Aucune idée mais les faits étaient là. Il avait voulu mourir mais sans contrôler sa mort. Mourir par accident, sans l’avoir prémédité. Emmerder ses parents une dernière fois. Car ils seraient heureux s’ils savaient que la cause de leurs soucis s’était jeté sous un train ou s’était tirée une balle dans la tête.

Ce n’était que récemment qu’il avait appris que Lili était devenue une vampire. Le pire, c’était qu’il ne lui en voulait même pas. Pourquoi ? Pour deux raisons. La première était qu’il ne pouvait tout simplement pas lui en vouloir. Elle avait tant fait pour lui que jamais ô grand jamais, il ne pourrait lui reprocher quelque chose. La deuxième raison c’était Keira. Depuis qu’il l’avait rencontré, tout en lui s’était calmé. C’était comme si lentement, elle l’avait aidé à tourner la page. Comment ? Elle n’avait pas eu à jouer les psys. Juste par sa présence, ses caresses et ses baisers. Pendant six ans, il avait espéré crever comme un rat mais sans que le geste ne vienne de lui. Et du jour au lendemain, tout s’était effacé. Comme si le passé écrit d’une encre de sang était redevenue une page vierge. Puis il y avait eu Las Vegas. Là, il était redescendu sur terre. Encore une fois, dieu ou le destin avait choisi d’éloigner de lui celle qu’il aimait et qui l’aimait en retour. Ou alors c’était plus simple que ça. Comme ses parents le disaient, il n’était rien d’autre qu’une source d’ennuis. Un bon à rien. Un incapable. Même pas capable de garder une fille près de lui et de l’aimer comme une reine. Là, elle lui avait accordé une deuxième chance. Mais, qui parierait que dans une semaine il ferait de nouveau une erreur et retomberait dans un autre cycle malsain à provoquer la mort et la souhaiter sans jamais se l’accorder ? Un beau paquet de gens.

Rien qu’à cette idée, il prit un nouveau coup dans le moral. Les larmes coulèrent sans que personne ne le sache et il se maîtrisait pour ne pas sangloter comme l’enfant perdu qu’il était. Que ferait-il si à l’image de Lili, Keira disparaissait définitivement ? La question était plutôt, combien de temps lui resterait-il à vivre comme un idiot à chercher mort sans se l’accorder ? Il arrivera bien le moment où la faucheuse aura assez de jouer avec lui et l’enverra directement aux enfers. Ce n’était pas compliqué. S’il perdait Keira, le récit de son passé s’allongera de quelques lignes rouges avant le point final.

C’est ainsi que le cœur lourd, la tête basse, les yeux rouges et avec la douleur de ses cicatrices ravivée par son mal être qui lui vrillait le bras qu’il quitta le café accompagné de ses sombres pensées aux reflets sanguinolents. Où allait-il ? Chez lui, là où était Keira. Ce n’était pas plus compliqué que ça. Il avait envie d’un peu de réconfort, de la sentir contre lui et qu’elle efface toute sa peine d’un simple regard. C’était effrayant de voir à quel point la tristesse pouvait envahir une personne en si peu de temps. Tout ça, juste à cause de quelques souvenirs. Des fois, il espérait devenir amnésique. C’était une solution comme une autre à son mal être. Il erra ainsi comme une âme en peine, seul au milieu de la foule, comme un fantôme qui n’existerait que pour personne. Enfin, errer n’était peut-être pas le bon mot pour sa conduite physique. C’était plutôt son esprit qui errait dans des méandres noirs et se perdait dans des brouillards rouges, l’enfonçant un peu plus dans sa déprime.

Il arriva à l’immeuble de la treizième rue. Treize, le chiffre maudit ou béni. Ca dépendait des gens. Pour lui, c’était simplement l’âge auquel il s’était perdu. Enfin, pour se perdre, il fallait d’abord s’être trouvé un jour. Il ne s’était donc jamais perdu et depuis ce moment où il ne s’était pas perdu, il ne s’était pas retrouvé. Aucune envie de prendre l’ascenseur. Dans les escaliers, il ne répondit à aucune salutation. Les mots lui apparaissaient flous et lointains, presque inaudible. Comment pouvait-il répondre à ce qu’il ne comprenait pas ? C’était illogique. Devant la porte de l’appartement de Keira, il remarqua la serrure qu’il avait explosée et qu’il n’avait toujours pas réparée. C’était la seule chose physiquement concrète qui lui apparaissait réelle. Il entra et trouva Keira, prête à partir dans une tenue sans doute un peu trop noire à son goût.


-Je dois aller à l’enterrement de ma tante. Veux-tu m’accompagner ?


Ces mots, il les entendit et les compris. Quel idiot. Il avait oublié que c’était aujourd’hui l’enterrement de sa tante. Quel égoïste il était par moment. Elle avait besoin de lui. Ce n’était pas le moment de quémander un peu d’affection. C’était elle qui avait besoin de soutient. Mais comment pouvait-il lui accorder ? Il n’était même pas capable d’esquisser le moindre faux sourire. Pourtant, il le devra. Ses problèmes passeraient après. Il l’aimait trop pour l’ennuyer avec sa déprime. Il hocha la tête et pris sa veste. S’il décousait les lèvres, sa voix tremblotante le trahirait. Il inspira fortement, serra les dents, et enfonçant ses poings fermés dans ses poches. La tête droite, l’expression interdite, il sortit de l’immeuble aux côtés de Keira.

En chemin, il conduit. Vu son état d’esprit, ce n’était sans doute pas la meilleure des activités car au moindre coup de volant, il mettrait le point final rouge à l’histoire de sa vie. Si l’envie lui prit de nombreuses fois, il ne le fit pas. Keira était assise juste à côté de lui. Il se contenta donc de suivre mécaniquement les ordres robotiques du GPS comme s’il n’était qu’une simple marionnette. A l’approche du cimetière, il se gara sur la première place libre. En temps normal, il aurait cherché un parking surveillé pour sa voiture à plusieurs millions de dollars, mais là, l’idée ne lui effleura même pas l’esprit. Il se rendit au cimetière aux côtés de Keira. Pendant le trajet sa bouche ne s’était pas ouverte. Même lorsque la vampire lui avait demandé ce qui n’allait pas. Il s’était forcé à esquisser un petit sourire et à hocher la tête négativement pour lui faire comprendre qu’il n’y avait rien.

Là, dans le cimetière, c’était encore pire. L’impression que c’était à son propre enterrement qu’il allait assister le prit aux tripes. C’était étrange comme impression. Chaque pas qu’il faisait lui donnait l’impression que ça sera le dernier. L’air froid, le vent aux murmures incertains, le ciel gris, les tombes grises par centaines, les gens qui erraient comme des fantômes et l’ambiance n’accentua pas son mal être. Il avait côtoyé la mort tellement souvent, qu’il se sentait un peu chez lui. Mais cette sensation ne suffit pas à étouffer les flammes noires qui brûlaient en lui. C’était fou de voir comment une date innocente qui avait une signification différente pour chaque personne pouvait en quelques secondes détruire un homme. Mais ce n’était pas la première fois qu’il se comportait comme ça. Chaque année c’était la même chose. Chaque année c’était le même mal être et les mêmes fantômes rougeâtres qui le hantaient. Le temps aurait dû l’apaiser mais ce ne fut pas le cas. Chaque année c’était encore pire. Chaque fois, il se demandait à quoi ressemblerait l’année prochaine s’il y en avait une. Et là, il n’osait même pas imaginer.

L’enterrement eu lieu. C’était la première fois qu’Ashray assistait à un évènement de ce genre. L’enterrement ne fit qu’accentuer son mal être. Ce n’était pas la tristesse ambiante ou la cérémonie émouvante, c’était la jalousie. Pourquoi la jalousie ? Cette femme avait rassemblé à son enterrement une cinquantaine de personnes. Tous étaient là pour la pleurer. Famille, amis et connaissances étaient là. Si lui mourrait à l’instant à part Keira, qui viendrait pleurer sur sa tombe. Personne. Alors que les gens voyaient un enterrement triste, Ashray voyait une réunion de famille à laquelle il n’appartenait pas. Tous ces gens réunis pour pleurer une même personne. C’était une vision joyeuse qui lui apparaissait, une vision à laquelle il n’appartenait pas. Un tableau triste mais beau et émouvant sur lequel il n’était qu’une erreur.

Tour à tour, les gens se succédèrent pour prononcer quelques mots émouvants ou réciter un éloge funèbre apprise par cœur mais sincère. Ashray ne perdit pas un mot. Pourquoi ? Parce que chaque mot le blessait. Pourquoi devait-il rester là à se faire torturer de cette façon ? Il n’appartenait pas à cette famille. Il n’appartenait à aucune famille. Personne ne voulait de lui ici. Personne ne voulait de lui ailleurs. Le pire c’était après. D’après ce qu’il savait, il devait y avoir un genre de rassemblement ou un truc du genre dans une salle tout près. Hors de question qu’il y assiste. Sur le cercueil, des gens passèrent déposer des objets. Ashray ignorait complètement s’il s’agissait d’objets ayant appartenus à la défunte. Lorsque Keira s’avança pour déposer une rose, il la regarda faire. Il enviait la morte dont il ne connaissait même pas le nom. Tous ces gens étaient là pour elle. Tous souffraient de sa disparition. Lui, il n’existait pour personne et encore moins pour tous ces gens autour de lui.

Ce fut au tour de Keira de parler. Qu’allait-elle dire ? Il n’en avait aucune idée. Mais c’était sans doute sur le même thème qui rongeait Ashray. Sans doute un éloge sur la personne magnifique qu’était sa tante et à quel point elle allait leur manquer à tous. Peut-être que c’était un moyen de tourner la page en perdant un être cher, dire du bien d’elle et voir le cercueil être recouvert de terre. Il n’avait pas été à l’enterrement de Lili. Sans doute parce qu’il n’avait jamais eu lieu. Qui sait, peut-être qu’assister à un évènement en mémoire de sa nourrice, entouré par des gens qui partageaient la même peine et la même souffrance que lui l’aurait préservé. Oui, c’était ça en fait. Il le comprit à ce moment. C’était ça qui lui avait manqué pour tourner la page. Sentir ce lien qui l’unissait à d’autres personnes, évacuer avec elles toute sa peine, pleurer avec elles toutes les larmes de son corps et dire au revoir.

Là, ce fut trop pour lui. Il ne pouvait pas rester. La vie, qui le narguait en lui présentant ce qu’il aurait dû avoir, semblait avoir une dent contre lui. Alors que Keira parlait et que tous étaient figés dans cette émotion solennelle, il s’éclipsa discrètement. De toute façon, qui remarquera son absence ? Peut-être Keira mais personne d’autre. Il n’appartenait pas à cette famille. Il n’appartenait pas à ce cercle d’amis. Il n’appartenait pas à ces connaissances nombreuses. En fait, il n’appartenait pas à ces gens tristes pour un temps qui allaient tourner la page. Lui il était condamné, prisonnier du passé. A subir chaque année le même cycle. Pleurer toutes les larmes de son corps pendant une semaine, revoir la lumière du jour lentement, recommencer à jouer avec la mort avant que la date fatidique arrive de nouveau. Il se mit à détester tous ces gens, Keira y compris. Elle comme eux n’imaginaient même pas ce qui se passait dans sa tête. Ils n’avaient aucune idée de la haine qui le rongeait et de la tristesse qui le noyait. Et puis, pourquoi est-ce que ça les intéresserait ? Ce n’était pas comme s’il représentait quelque chose pour eux pour ou pour quelqu’un d’autre. Il quitta ainsi le cimetière. Était-ce stupide de dire que ce cimetière aux nombreux corps, nombreuses tombes et innombrables fantômes, théâtre de l’inhumation d’une personne regrettée par beaucoup de gens, était un endroit trop joyeux pour lui, dont s’échappaient trop de créatures abstraites et positives qui le narguaient ?

Il ne prit pas sa voiture, il s’enfonça dans un dédale de rues sans savoir où est-ce qu’il allait réellement, sans vouloir le savoir, sans en avoir rien à faire. Il heurtait les gens, les bousculait et pas une fois il ne se retournait sur les insultes qui lui étaient lancées. Le ciel gris déversa toute sa pluie sur Londres mais il ne s’arrêta pas. Il n’était même pas conscient que la pluie le trempait. Sa marche était tellement rapide que ses muscles étaient en feu. Les rues étaient désormais désertes, les gens s’étaient vites abrités. Lui, il s’en moquait. Il ne savait pas où il était, il ne savait pas où il allait. Mentalement et physiquement, il était perdu. Soudain, son regard se posa sur un ivrogne sous un pont qui se réchauffait avec une bouteille d’alcool. Elle était là sa solution, son échappatoire pour une soirée, sa délivrance pour un moment.

Après avoir repris contact avec la réalité, il entra dans un magasin et acheta cinq bouteilles de Whisky sous le regard étonnée de l’hôtesse de caisse. Dans la rue, il chercha un endroit tranquille. Ashray était dans un état pire que celui d’un chien errant galleux mais qu’importe. Il trouva un entrepôt abandonné près d’un vieux quartier de Londres. Il éclata la serrure sans problèmes et une fois à l’intérieur ne s’assit nulle part. La pluie lui manquait. C’était con mais c’était comme ça. Ce n’était qu’assis sur le toit, adossé contre la barrière qui le séparait du vide qu’il commença à respirer tranquillement. Inutile de chercher la logique dans les actes d’Ashray lorsqu’il était dans un état pareil, il n’y en avait pas. Il ne savait toujours pas où il était mais il savait qu’il était arrivé. Oui, ça aussi c’était à l’opposé de toute logique. Ses larmes se mêlèrent à la pluie qui martelait son visage de ses petites gouttes froides.

Il était bien là, seul, sans personne pour venir faire dégouliner son bonheur sur lui, sans personne pour venir le narguer. Il était presque à l’abri de la vie. Il entama la première bouteille sans prêter attention au goût ou à quoi que ce soit d’autre. Une fois qu’il ne resta plus qu’une carcasse de verre, il la jeta sur le sol et elle éclata en morceaux. La deuxième connu le même sort mais en moins rapide. Une bouteille de Whisky ce n’était pas rien. Après la deuxième, la tête commença à lui tourner. C’était cet effet là qu’il recherchait. Enfin, c’était le début de l’effet recherché. L’alcool était plus fort que la raison, la tristesse ou la haine. Mais contre ces deux-dernières réunies, il fallait beaucoup d’alcool. La pluie était rafraichissante et lui permettait de garder un léger contact avec la réalité. C’était paradoxal. Pourquoi vouloir garder ne serait-ce qu’un léger contact avec la réalité s’il voulait en même temps la fuir le plus loin et le plus vite possible ? Encore une fois, il n’y avait pas de logique. Ou alors, peut-être parce qu’il savait au fond de lui que ce n’était pas la solution.

Une troisième bouteille à moitié vide en main, il se leva. Pourquoi ? Aucune idée. Il tituba et se raccrocha à la grille mais glissa et se retrouva à terre, sur les tessons de verre. Ça ne faisait pas du bien et il se rassit, conscient qu’il ne pourrait pas se relever. Lentement, il retira un à un les morceaux de verre et regarda sa chaire se refermer. Ah oui, il était devenu un lycan. Ça lui revint en mémoire. Au final, il ne restait comme trace de sa chute, quelques déchirures sur son costume et un peu de sang sur les morceaux de verres au sol. Même s’il était lycan, une blessure provoquait quand même la libération d’endorphines. Vous savez, ces hormones qui « rendent heureux », acquise de force par l’automutilation, dont les copies se nomment drogues ? Ashray avait presque oublié ce que c’était. Après tout, lorsqu’il avait treize ans, c’était ça qu’il cherchait en se déchirant le bras. Ce souvenir mêlé aux idées étranges provoquées par l’alcool le fit sourire. Inutile de vous dire à quoi il pensait.

Il avait dans la poche intérieure de sa veste, un petit étui noir, en cuir, long et fin. Il le sortit. L’ouvrir lui fit difficile puisque sa vision était troublée mais il réussit. La lame en argent avec la poignée en acier et en sortit et il la regarda presque comme une vieille amie. Pourquoi avait-il un truc pareil sur lui ? Tous les lycans n’étaient pas très bienveillants et cette lame lui avait sauvée la vie plusieurs fois. Mais Keira ne soupçonnait même pas son existence. Keira … La vampire lui revint en mémoire. Que faisait-elle en ce moment ? Était-elle toujours à l’enterrement ? Était-elle chez elle ? Cherchait-elle après lui ? Oh mais non, il fallait qu’elle vienne. Ashray posa la lame et sortit son Smartphone. Il lui fallut des nombreux efforts pour écrire le message qu’il lui envoya. En plus avec la pluie qui coulait sur l’écran tactile, c’était encore moins facile. Ignorant qu’il allait, à l’image de tout ce qu’il faisait depuis qu’il était sur le toit, le regretter, il fit glisser son IPhone sur le béton mouillé et le regarda, le sourire aux lèvres, passer sous la grille et chuter. Son ouïe de lycan lui permit d’entendre le bruit du choc sur le sol et de l’explosion. Ca aussi ça avait l’air marrant comme jeu. Qu’est-ce qu’il avait envoyé à Keira ?


« Viens jouer avec moi <3
Toit du vieil entrepôt dans le vieux quartier près de l’église. <3
»


S’il avait une idée d’où il était physiquement, mentalement il n’était toujours nulle part. Et en ce qui concernait son invitation, chacun ses jeux. En parlant de jeu, où était sa lame ? Il la récupéra, referma sa paume gauche sur la partie en argent, sentit les brûlures mais ce ne fut pas suffisant. Il appuya et sentit le métal s’enfoncer dans sa chaire. Il serra les dents, ça faisait mal. Mal, mais pas assez. Il répéta la même opération plusieurs fois jusqu’au moment où il sentit vraiment les endorphines – ou qu’il tremblait tellement et avait tellement mal qu’il ne pouvait continuer - passer à l’action. Ces hormones mélangées à l’alcool lui donnèrent la fausse impression d’être heureux. C’était tellement bon. Il en redemandait. La même lame ensanglantée passa à plusieurs reprises sur son bras mais la blessure la plus profonde et la plus grave était celle dans sa main. Ça faisait mal mais l’alcool qui se baladait dans ses veines atténuait la douleur.
Il se leva d’un coup, s’appuyant contre la grille. Le sang coulait partout. Ca rendait plutôt bien sur les morceaux de verres sur le sol. Moins bien sur lui et encore moins quand il passa sa main blessée dans ses cheveux comme il avait l’habitude de le faire. Il avait du mal à sentir le bout de ses doigts et même l’entièreté de ses doigts. Il regarda l’ouverture dans sa paume. Vraiment profonde, large et longue. De toute façon, il s’en moquait. Ça ne ferait plus mal longtemps. Bientôt, ça sera finit et il n’aura plus l’utilité de sa main. Oh, mais sur le sol, il y avait encore deux bouteilles. La quatrième passa directement, ne faisant qu’aggraver son état, le plongeant dans état déjà proche du coma. Il lâcha la lame qu’il avait tenté de garder en main et chuta à nouveau sur le béton. Le réflexe de mettre les mains pour amortir sa chute ne vint pas et sa joue droite alla s’érafler sur la pointe de la lame et les morceaux de verres s’enfoncèrent à nouveau dans sa chaire, transformant son sourire béat en grimace. Difficilement, il se releva. Hors de questionner d’abandonner maintenant. Abandonner quoi ? Il avait acheté cinq bouteilles et dans peu de temps l’alcool aura eu raison de lui alors autant toutes les finir.

La cinquième, il ne put la boire en entier. Il la fracassa contre la grille et l’alcool qui se déversa sur sa plaie encore bien ouverte le fit souffrir. Tout bougeait autour de lui, tout n’était flou, rien n’avait du sens. Oh, le coma éthylique approchait. Ou peut-être qu’il allait mourir. Son âme allait quitter son corps et s’envoler vers les cieux et les enfers juste à gauche du paradis. Il grimpa sur la grille et voyait d’où il était ce qu’il identifia comme le sol, loin en bas. Oh, mais c’était son portable en morceaux en bas. Pas grave, lui il était peut-être déjà mort, il allait voler. Au pire, il le sera quand il touchera le sol. C’était réglé. Oh, peut-être qu’à son enterrement ils passeraient « I believe i can fly ». Ah bah non, il n’y aurait personne, il avait oublié. La pluie qui continuait à tomber n’arrivait pas à laver le sang à terre et encore moins celui sur lui. Par contre, elle réussit à rendre la grille suffisamment glissante pour qu’il lâche prise et tombe du mauvais côté.

Ashray ferma les yeux et sentit qu’il perdit prise. Il perdit prise sur la grille et sur la vie en même temps. Tout était finit, il était libre. Libre de tout. Libre du passé. Libre du présent et hors de portée de l’avenir. Libre … de Keira … La seule qui lui manquerait. Même ivre, aux portes de la mort, il s’en rendait compte. Mais de toute façon, c’était trop tard pour faire marche arrière. C’était la fin. Jamais il ne rouvrirait les yeux pour voir ce monde dégueulasse et cette vie aux relents sadiques.

Il chuta et atterrit sur le sol, les yeux fermés, la bouche ouverte, ivre mort. Même son visage était tâché du sang qui coulait encore de ses blessures. Son costard était déchiré, imbibé d’eau et tâché de sang. Ashray ne rouvrit pas les yeux, l’alcool l’ayant poussé au-delà de ses limites. Mort ? Non pas encore. La vie n’en n’avait pas fini avec lui. Manque de chance pour lui, il avait chuté sur deux mètre. Il était tombé du côté du toit. Qui aurait pu croire que c’était un milliardaire à la réputation de gosse de riche fêtard qui était étalé là, baignant dans son sang, sous la pluie, sur un amas de morceaux de verres, laissé pour mort ?

Ashray Snyder
Ashray Snyder

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Message par Keira Jones Jeu 22 Nov - 11:11

Keira s’attendait à une réaction normale, « Genre ok », ou un truc dans le genre. Mais pas à cette expression de cadavre sortit d’outre-tombe, ce regard voilé, et cet air ailleurs. Ashray hocha la tête et s’empara de sa veste, prêt à repartir. Les mains enfoncées dans les poches, le visage de marbre, droit comme un piquet, il sortit de l’appartement, laissant Kei en mode « Nieh ? ». Elle se demandait ce qu’il avait. Ce n’était pas tellement son genre de rentrer comme ça. Mais bon, visiblement, elle devait attendre pour les explications. Elle le suivit sans trop tarder et ils sortirent de l’immeuble. Ce fut lui qui conduisit jusqu’au cimetière. Il resta anormalement silencieux. Sa compagne, naturellement impatiente et curieuse, lui demanda si tout allait. Il lui répondit un simple « Non » avec un petit sourire peu convaincant. Elle esquissa une moue, pas du tout rassurée pour un sou. Bon. Elle allait le questionner en bonne et due forme à la fin de la cérémonie.

Bien évidemment, comme prévu, l’enterrement eu lieu. Keira eut le cœur serré tout au long. Elle reconnaissait certaines personnes, d’autres non. Les seuls qu’elle pouvait identifier étaient des membres de sa famille qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer une fois ou deux. A part sa cousine et ses cousins, elle ne connaissait pas vraiment beaucoup de gens personnellement. Les autres n’étaient que des pâles images, des inconnus. Elle ne les voyait pas. En fait, elle ne voyait personne. Hormis le cercueil face à elle. La jeune femme se tenait dans la première rangée, debout, à côté d’Ashray. Dans ce moment-là, elle avait bien envie de sentir son contact. Lui prendre la main, qu’il la prenne dans ses bras, mais il ne paraissait pas vraiment d’humeur. Et involontairement, elle lui en tenait rigueur parce que là elle avait besoin de lui. Et il jouait les abonnés absents. Génial. Sympathique, vraiment. Elle garda les yeux dans le vague, les bras croisés sur sa poitrine. Elle n’avait pas froid, mais l’ambiante macabre de l’endroit ne rendait pas les choses plus faciles. D’autant plus que le ciel gris assombrissait encore plus le domaine. Mais ce n’était pas grave. Rien n’avait d’importance dorénavant hormis la femme âgée qui reposait dans le linceul. Keira se souvenait de chaque moment passé en sa compagnie. C’était une femme géniale, qui avait beaucoup compté pour elle. C’était elle qui avait pris soin de la brune lorsque sa mère est décédée, qui avait rempli la place vide qu’avait laissé Alyssa dans la vie de sa fille.
Ce fut alors le tour de la vampire de faire un geste envers la défunte. Le visage impassible, le regard voilé, le dos droit, elle s’avança dans sa direction. C’était comme une automate. Elle ne conduisait pas. Elle observait. Elle se vit déposer une rose sur le cercueil, l’expression fermée. Elle fut même surprise de voir une larme couler le long de sa joue, alors qu’elle caressait le bois de l’objet. Elle se retira à peine une seconde après. On lui demanda de faire un discours. Elle s’exécuta sans réfléchir. Comme une statue, Kei demeura face à la foule amassée en l’honneur de sa tante, sans savoir comment réagir. Quelques secondes plus tard, elle parvint à prendre la parole. Ses mots défilèrent, sans qu’elle puisse les contrôler. Elle avait l’impression de se libérer d’un poids, elle parla ainsi pendant dix bonne minutes. A la fin de son monologue, elle le conclut avec un simple «J’espère qu’elle a trouvé le repos maintenant ». On respecta son discours avec un silence. Plus tard, le cercueil fut mis en terre. Keira le regarda s’enfoncer dans le trou sans bouger. Quand la plupart des personnes furent parties, elle reprit ses esprits. Elle tourna la tête et vit certains partir. Elle soupira, et commença à chercher Ashray. Il n’était pas là. La jeune femme fronça les sourcils. Mais où était-il ? Elle s’approcha de Kendra et lui demanda si elle n’avait pas vu un blond partir. Elle lui répondit par l’affirmative, qu’elle l’avait vu partir de l’enterrement il y a de cela plusieurs minutes. Nullement réconfortée, Keira la salua avant de s’enfuir du cimetière. Elle balaya les environs, il n’était là nulle part. Bon sang mais qu’avait-il au juste ?! Ce n’était sûrement pas un problème passager. Il n’aurait pas réagis comme ça. Quoi que …

**
*

« Viens jouer avec moi <3
Toit du vieil entrepôt dans le vieux quartier près de l’église. <3 »


Keira en concluait :

1) Qu’il était bourré.
2) Qu’il avait un sérieux problème.
3) Qu’il avait des envies suspectes.
4) Il n’y avait pas de 4.
5) A voir prochainement.
Elle lâcha un long soupir. Il n’était pas croyable. A peine plusieurs minutes qu’elle le laissait, voir une ou deux heures, et il s’était déjà foutu dans la merde. Bon dieu mais qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?! Sans réfléchir et sans se soucier des gens qui l’attendaient à la cérémonie, elle alla au volant de la voiture. Tant pis si Ashray allait râler qu’elle ait osé conduire son bolide. Au moins, ça voudrait dire qu’il était encore apte à réfléchir. Elle démarra, et conduisit jusqu’au lieu en question.

**
*

Keira fut totalement paniquée lorsqu’elle sentit la forte odeur de sang lui parvenir jusqu’aux narines. Son instinct lui criait qu’il s’était passé quelque chose. De grave. Et que ça concernait Ashray. Bon sang rien qu’en sachant qu’il était déjà grave ivre, il avait dû lui arriver n’importe quoi. Elle sortit de la voiture et zyeuta l’endroit. Personne. Tant mieux. Elle suivit la trace de sang comme un prédateur recherchant sa proie. Lorsqu’elle trouva l’origine de l’odeur, elle étouffa un cri avec ses mains. Elle se jeta sur Ashray et le retourna. Il avait sérieusement mal mine. Il était inconscient, la bouche ouverte, le visage couvert de sang. Son costume était déchiré, mouillé et lui aussi tâché de sang. L’odeur la frappait avec violence, titillant sa soif. Mais la vampire resta inébranlable. Elle avait déjà mangé et il s’agissait d’Ashray. Elle était totalement paniquée. Et encore, c’était un mot faible. Elle était limite terrorisée. Elle avait toujours craint ce genre de situation, craignant ne pas savoir quoi faire au moment venu. Alors sans hésiter, elle se saisit de son portable et appela les secours. Elle leur indiqua l’adresse avec une voix tremblante, tentant vainement de refouler ses sanglots. Quand elle raccrocha, elle prit son copain dans ses bras, couchant sa tête sur ses genoux. Elle caressa son visage, les yeux mouillés. La brune le serra contre elle, ne sachant pas quoi faire d’autre. Ce n’était pas qu’elle n’en n’avait aucune idée. Mais elle n’y arrivait pas. Ne pouvait pas penser, ne pouvait pas bouger. Elle ne voulait pas revivre ce genre de situation. Elle n’en n’était tout simplement pas capable. C’était impossible à penser. C’est pourquoi elle restait là, les yeux pleins de larmes, à caresser la joue de son petit copain, rongée par la peur et l’inquiétude … Et pire que tout : la culpabilité.

**
*

Voilà un temps infiniment long qu’elle patientait dans le hall, à faire les cent pas, les yeux rougis, les cheveux décoiffés, les vêtements tâchés de sang. Pas le sien, non, celui d’Ashray. Les urgences étaient venus et l’avait emmené à l’hôpital. Keira ne savait pas exactement combien de temps ils étaient restés, mais cela faisait un bon bout de temps. Enervée, elle se rassit. Oui, elle ne tenait pas en place. Elle détestait attendre. Et haïssait être dans des hôpitaux. Elle maudissait Ashray de toute son âme. Quel crétin ! Qu’est-ce qui lui avait pris ?! Merde !

Elle rageait en silence lorsqu’un médecin se présenta à elle. La vampire leva les yeux vers lui, l’air morne.

-Votre ami s’est réveillé.
L’air soudainement grave, elle hocha la tête. Elle hésitait au moins cinq minutes avant de se diriger dans sa chambre. Une fois devant sa porte, elle hésita encore une fois mais, elle décida de prendre son courage à deux mains, et d’entrer. Et c’est ce qu’elle fit.
Keira Jones
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Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Empty Re: Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray]

Message par Ashray Snyder Jeu 22 Nov - 12:54

Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Unled9pJoyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 1z2hbtk
~~~Joyeux Anniversaire~~~

Ashray&Keira



Alors qu’il était dans un néant où il n’avait conscience de rien, comme s’il n’existait tout simplement pas en aillant cette curieuse impression d’être encore vivant, tout se brisa d’un coup. Il sentit son corps lourds, endoloris, couvert de nombreux hématomes, blessé et meurtris. Il remua lentement et un grognement étouffé sortit de sa gorge. Il était vivant et il avait mal. Tout son organisme avait purgé l’alcool et il n’avait plus aucun moyen d’échapper à la douleur. En fait, la situation était encore pire. Dans son esprit, tout était mélangé mais une grande tendance se dégageait, il était encore dans ce même état lamentable, triste oscillation entre dépression et pensées suicidaires. Tout ça à cause de quelques caractères, huit chiffres, une date. Une date comme une grille qui s’était brisées et avait laissé s’échapper toutes les noires créatures abstraites qui, chaque année, le dévoraient un peu plus. Joyeux anniversaire Ashray, joyeux anniversaire Lili.

Il entendit des bruits de pas, des gens quittaient la pièce et quelqu’un d’autre entrait. Une odeur lui chatouilla le nez. Il était dans un hôpital, il le savait sans avoir besoin d’ouvrir les yeux. Mais un autre parfum emplissait ses narines, plus familier, plus vampirique. Keira était près de lui. C’était sans doute à cause d’elle qu’il était vivant. Mais comment et pourquoi ? Les souvenirs affluèrent. Etrangement, depuis qu’il était lycan, il se souvenait de ce qu’il faisait même s’il avait bu des quantités astronomiques. Ce n’était pas à cause de Keira qu’il était là et qu’il avait mal partout. C’était à cause de lui, tout simplement. Pourquoi ? C’était lui qui lui avait envoyé le message. Sans ça, il serait tout simplement mort. Ashray se souvenait de chaque acte qu’il avait fait sur le toit. Quand il s’était ouvert la main, quand il s’était déchiré le bras, tout l’alcool qu’il avait bu, les morceaux de verres qui s’étaient logés dans sa chaire, l’IPhone qu’il avait jeté du haut du toit et ce moment où il avait grimpé sur la grille pour chuter de l’autre côté. Là, ce n’était plus provoquer la mort, c’était carrément se jeter dans ses bras et être rejeté. En dix ans, il n’avait jamais été aussi loin.

Il finit par rassembler assez de courage pour ouvrir les yeux. Tout était vraiment flou et tout semblait loin dans un espace distordu. Il cligna plusieurs fois des paupières jusqu’à ce que sa vision s’aclaircisse. Ce rapprochement avec la réalité relança les douleurs dans son corps. Coupure à l’argent au visage, à la main et au bras. Sur son bras, il avait eu l’excellente idée –aux relents d’alcool – de passer sur ses cicatrices, là où sa peau était la plus fragile. Mais s’il était dans un hôpital, pourquoi est-ce qu’on ne lui donnait pas des antidouleurs ? En plus, il avait des hématomes provoqués par le nombre de fois où il était tombé sur le béton comme une loque. Ashray était un lycan. Il aurait dû cicatriser. Peut-être n’était-ce qu’un autre effet néfaste de l’alcool. C’était sans doute pour ça qu’il sentait sur son corps de nombreuses entailles dues aux morceaux de verre alors qu’il pensait qu’elles se serraient refermées.

Il posa les yeux sur Keira. Qu’avait-elle pensé en le voyant, ivre mort, dans son sang, recouvert de blessures, sur un tas de morceaux de verre, dans les bras de la grande faucheuse ? Sans doute comme tous ceux qui le rencontraient, comme ses parents, que ce n’était qu’un imbécile, qu’une source d’ennuis. Elle l’avait sauvé juste pour ne pas l’avoir sur la conscience. Mais pourquoi être restée près de lui ? Sans doute pour l’engueuler avant de partir.

Il voulait lui dire qu’il l’aimait, presque la supplier de ne rien dire, de ne pas le juger, de lui pardonner. Il voulait lui raconter toute sa peine et lui expliquer mais c’était trop lui demander. Aucun son ne s’échappa de ses lèvres. Il ne dit rien. Il ne demanda rien mais tout devait se lire dans ses yeux bleus brillants. Après quelques secondes, il détourna le regard, n’osant pas la regarder dans les yeux. Faiblement, quelques mots s’échappèrent de ses lèvres sans qu’il ne la regarde.


« Je suis désolé. »


Désolé de quoi ? D’avoir quitté l’enterrement sans raison ? D’avoir bu bien trop ? De s’être charcuté ? D’avoir voulu sauter dans le vide ? Ou tout simplement, d’être aussi con ? Sans doute un peu de tout. Il n’était rien et son comportement le prouvait. Juste un idiot ou plutôt, un muet. Un muet qui ne sait demander de l’aide au pays des aveugles. Des fois, c’était comme ça qu’il voyait les choses. Il ne savait demander de l’aide et personne ne voyait que tout n’allait pas bien. D’un autre côté, les gens ne lui devaient rien. Pourquoi devraient-ils faire attention à lui de quelque façon que ce soit ? Ça, c’était le devoir de la famille et de l’entourage. La famille ? Il n’en n’avait pas. L’entourage ? Il ne se confiait jamais. Peut-être aurait-il été plus prudent de parler à Keira. Peut-être que si elle avait su rien de tout ça ne serait arrivé et il en serait pas en train de souffrir le martyr dans une chambre d’hôpital en attendant la réaction de celle qu’il aimait plus que tout.

Lentement, il essaya de bouger les doigts de sa main gauche. C’était douloureux et laborieux. C’était à peine s’il pouvait les bouger de quelques centimètres. Il sentait dans sa chaire les fils de suture qui gardait la plaie bien trop profonde fermée. C’était presque un soulagement de savoir qu’il n’avait pas perdu sa main dans un truc aussi con. De toute façon, il ne l’aurait pas supporté. Un canon sur la tempe ou dans la bouche et s’en était finit. Il arrêta d’essayer de bouger sa main sous les couvertures. Son attention se porta sur son bras. Il avait l’impression que toutes ses cicatrices s’étaient ré-ouvertes mais qu’elles étaient enfouies sous d’autre. En fait, il avait l’impression d’avoir un quadrillage sur le bras et franchement, ça ne faisait pas du bien du tout. Ashray aurait voulu voir à quoi ça ressemblait mais il sentait les bandages qui enserraient ses muscles. Encore une fois, il sentait de nombreux points de sutures. Quant à sa joue, ce n’était pas bien profond mais il sentait l’ouverture et trois points de sutures. Il n’essaya même pas de compter combien il devait en avoir dans sa paume. Ashray avait déjà du mal à croire que quelques petits fils pouvaient maintenir fermée une plaie qu’il sentait tellement profonde.

Son regard se posa à nouveau sur Keira et se fit plus implorant que jamais sans qu'il ne le veuille. Il craignait tellement sa réaction, il craignait tellement de la perdre elle. C'était plutôt paradoxal puisqu'il avait voulu en finir. C'était souvent ce qui arrivait après avoir tenté d'avoir la dernière danse de la mort sans l'obtenir. On voyait à côté de tout ce qu'on aurait pu passer et on se sentait terriblement con. Tout ce que voyait Ashray, tout ce dont il avait faillit passer à côté, c'était Keira. Elle, son affection, l'avenir qu'ils auraient dû avoir ensemble. Là, il était terrorisé à l'idée qu'elle soit en colère contre lui, qu'elle parte, que jamais il ne la retrouve.


« S'il-te-plait », implora-t-il sans vraiment poursuivre sa demande.


La logique aurait voulu que quelque chose suive ce s'il-te-plaît implorant mais rien ne suivit. Serait-ce ironique de dire qu'Ashray s'en voulait à mort même s'il était toujours dans le même mal être, les mêmes méandres psychologiques ?

Ashray Snyder
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Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray] - Page 3 Empty Re: Joyeux Anniversaire [Keira&Ashray]

Message par Keira Jones Ven 23 Nov - 11:13

Keira avançait à pas lents dans la chambre, les yeux rivés sur la silhouette à demie ensommeillée, enveloppée dans les draps. Le regard voilé, les bras croisés sur la poitrine, elle demeura aussi droite qu’une statue. Lorsqu’elle vit qu’il allait mieux, ses blessures s’étaient rétablies, il avait une meilleure mine que tantôt. Mais le revoir aussi pâle, dans un lit d’hôpital, lui faisait mal au cœur. Et penser qu’elle en était peut-être responsable c’était pire que tout. Il ne se serait pas infligé ça si elle était restée avec lui. Et si elle l’avait écouté lui raconter ses problèmes. Car c’était sûr il en avait, mais elle ne lui avait jamais rien demandé. Et le regrettait amèrement. C’était de sa faute. Mais le fait qu’il ait abandonné si vite et qu’il ait cherché à se faire du mal sans lui en parler avant, comme si il ne tenait pas à elle, la mettait en colère. Et pour contrôler sa colère, le meilleur moyen pour la vampire était de rester froide, impassible, distante. Comme avec n’importe quel adversaire.
Ashray finit par plisser les yeux, tentant de rétablir son champ de vision. Kei resta inébranlable, à quelques mètres du lit. Plusieurs secondes s’écoulèrent durant lesquelles ils se regardaient dans les yeux. Ce fut lui le premier qui détourna le sien, ne voulant sûrement pas se heurter à cette barrière qu’avait instaurée sa compagne.

-Je suis désolé, s’excusa-t-il.

Ces petits mots étaient bien faciles à prononcer. Trop faciles. Mais n’avaient pas le pouvoir de reconstruire ce qui s’était déroulé. La jeune femme s’était d’ailleurs à peine rétablie de son choc. Jamais elle ne souhaitait revivre ça. Elle s’était alors rendue compte à quel point elle tenait à lui, et ne voulait pas le perdre.
Elle croisa alors son regard. Ce dernier, bleu océan qui laissait exprimer tellement de regret, de culpabilité, de remord … Le genre de regard qui faisait chavirer n’importe quelle fille.
Il faut avouer que sa tenue n’était pas très adaptée pour ce genre de retrouvailles… Le sang d’Ashray tâchait encore sa robe noire neuve. Ses cheveux étaient décoiffée, elle était démaquillée à cause de toute cette émotion et devait faire peur. Il n’aimait sûrement pas ce qu’il voyait, mais tant pis. La brune s’en fichait.

-S'il-te-plait, l’implora-t-il.

De quoi ? De lui pardonner ? De dire « amen » à ce qu’il avait fait sans rien dire ? Non, c’était trop lui demander.
Keira se mordit violemment la lèvre, secoua doucement la tête tout en faisant demi-tour, les bras maintenus sur sa poitrine. Elle alla jeter un coup d’œil à la fenêtre, et mine de rien, ferma les stores. Oui elle ne désirait pas vraiment finir cramer. Mais c’était aussi une excuse pour ne pas le regarder. Une fois à l’abri du soleil, elle laissa sa main sur la poignée, ses cheveux cachant son expression aux yeux du blond.

-Pourquoi … Pourquoi tu as fait ça ? Demanda-t-elle d’une voix faible.

C’était bien la question existentielle qui la hantait : Pourquoi ?
Alors que sa question devait être la seule qui sortirait de sa bouche, sa colère se déversa. Et elle craqua.
Keira se détourna d’un geste vif, les sourcils froncés, le visage dur. Elle lui fit face sans se soucier des paroles qu’elle sortait :

-Pourquoi, hein ? Ça, j’aimerais bien savoir ! Car moi, je n’en n’ai aucune idée. Et je dis bien AUCUNE ! Normal, tu ne m’en parles pas. Tu me dis rien, tu ne te confies pas, je ne sais RIEN ! Au final, maintenant que j’y pense, je sais quasiment rien sur toi. Tu crois que c’est normal ça ? Je ne crois pas, non ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne me crois pas capable de t’écouter ? Tu penses que je ne mérite pas de savoir ?!

Tandis que les mots affluaient en masse, elle s’approchait du lit tout en continuant sur sa lancée.

-Non, toi tu te contentes de fermer ta gueule et prétendre qu’il n’y a rien ! Sauf que ça ne marche pas comme ça ! Quand on aime quelqu’un, on devrait être capable de lui parler de ce qui ne va pas, de se confier, de lui parler. Mais non, toi ce n’est pas ton cas. C’est quoi qui te bloque ? Moi ? Si c’est ça, fallait le dire.

Cela n’était pas trop le moment approprié, mais bon sang que ça faisait du bien.

-Moi je t’ai parlé, je t’ai dit ce que je n’ai jamais avoué à personne. Alors pourquoi toi tu ne fais pas pareil ? C’est que tu ne me fais pas confiance. Que tu ne tiens pas à moi. C’est ce que tu me prouves là. Car tu aurais bien pu mourir aujourd’hui. Et tu as pensé à moi ? Comment j’aurais réagis en apprenant ça ? Non bien sûr, tu n’as pensé à rien d’autre qu’à toi-même. Tu t’es montré égoïste et tu t’es fait du mal tout seul sans penser aux gens qui t’aiment. Ça prouve que rien n’a d’importance pour toi …

Elle ravala difficilement ses larmes. Non, ne pas flancher. Aller jusqu’au bout.

-Tu te rappel à la sortie du restaurent ? Tu m’avais promis que tu n’allais plus te planter. Qu’après Las Vegas, tu ne me feras plus de mal. Et que tu ne boiras plus. Mais non. C’étaient des paroles en l’air. Comme tant d’autre. Et toutes ces choses que tu m’ais dites ? Comme « Je t’aime », c’était en l’air ça aussi hein ?!

Totalement furieuse, elle n’y tenait plus. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. La vampire fit demi- tour et sans réfléchir, donna un brusque coup de pied dans une table de nuit. Les pieds flanchèrent sous l’impact, et le meuble tangua. La respiration irrégulière à cause de l’adrénaline qui l’envahissait, elle tenta de se calmer. Peine perdue. La porte s’ouvrit, une odeur masculine lui parvint jusqu’aux narines. Un infirmier ou un médecin qui venait voir ce qui se passait.

-Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-il, inquiet.

Keira se tourna subitement vers lui. Brun, de taille moyenne, les cheveux ébouriffés, la trentaine. Infirmier. Elle lui sauta à la gorge, en le maintenant bloqué contre le mur, la main enserrant sa gorge. Elle planta ses yeux dans les siens et le regarda de façon intensive :

-Vous allez retourner à vos occupations sans vous soucier de ce qui se passe dans cette chambre, et en rentrant, vous allez boire. Boire jusqu’à l’ivresse. Et vous allez rentrer chez vous et vous lamenter sur la vie que vous menez.

Et aussi soudainement qu’elle l’avait pris, elle le relâcha. L’air hagard, le mec hocha la tête et sortit de la pièce, refermant la porte derrière lui. Keira resta là, droite comme un piquet, les yeux clos. La colère l’avait désertée, laissant place à un sentiment encore plus redoutable…
La tristesse.
Keira se laissa tomber lamentablement sur le fauteuil à côté du lit d’Ashray et le regarda d’un air perdu, comme une enfant innocente.

-Je n’ai pas envie de te perdre. J’ai eu la peur de ma vie, tu comprends ça ?

Et puis, son corps se convulsa à cause des nombreuses sanglots qui l’envahirent. Elle ne pouvait refouler le flot de larmes qui la terrassait, c’était trop violent. Voilà trop de temps qu’elle refoulait ses émotions. Et là, elles éclataient. Elle cacha son visage avec ses mains, en continuant de pleurer, le dos vouté. Quelle journée …
Keira Jones
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Message par Ashray Snyder Ven 23 Nov - 12:22

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~~~Joyeux Anniversaire~~~

Ashray&Keira



Ashray craignait la réponse de Keira mais elle ne vint pas tout de suite. La vie alla fermer le store et lui demanda d’une voix faible, le dos tourné :


-Pourquoi … Pourquoi tu as fait ça ?


L’angoisse d’Ashray monta d’un cran. La dernière fois qu’elle lui avait tourné le dos pour lui parler d’une voix faible, c’était à Las Vegas avant de commencer à hurler. Sauf que là, il n’était pas en état de le supporter. La tempête se préparait et il avait l’impression d’être un bateau en papier sur une mer déchaîné, à une dizaine de mètres d’un maelstrom. Alors qu’une boule bloquait sa gorge et qu’il avait déjà envie de pleurer, la tempête éclata :


-Pourquoi, hein ? Ça, j’aimerais bien savoir ! Car moi, je n’en n’ai aucune idée. Et je dis bien AUCUNE ! Normal, tu ne m’en parles pas. Tu me dis rien, tu ne te confies pas, je ne sais RIEN ! Au final, maintenant que j’y pense, je sais quasiment rien sur toi. Tu crois que c’est normal ça ? Je ne crois pas, non ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne me crois pas capable de t’écouter ? Tu penses que je ne mérite pas de savoir ?!


Il ne répondit rien. Tout ce qu’elle disait était vrai. Mais comment aurait-il pu tout lui raconter ? Il n’en n’avait jamais vraiment eu l’occasion. Lorsqu’ils étaient aux Etats-Unis, Ashray était suffisamment heureux pour ne pas y penser. Et parler de ça alors qu’il essayait de la reconquérir était tout simplement impossible. La vampire s’approcha du lit et toute la colère qu’il voyait dans ses yeux gris épaissit cette boule de nerfs au creux de sa gorge.


-Non, toi tu te contentes de fermer ta gueule et prétendre qu’il n’y a rien ! Sauf que ça ne marche pas comme ça ! Quand on aime quelqu’un, on devrait être capable de lui parler de ce qui ne va pas, de se confier, de lui parler. Mais non, toi ce n’est pas ton cas. C’est quoi qui te bloque ? Moi ? Si c’est ça, fallait le dire.


Le lycan baissa la tête, tout simplement incapable de la regarder en face. Il le savait qu’il était incapable de se confier. Depuis son adolescence, il n’avait jamais parlé à personne. Voilà dix ans qu’il restait comme un muet au pays des aveugles. Croyait-elle que c’était si facile de se confier lorsqu’on était resté muré dix ans dans le silence ? Apparemment oui. Mais visiblement, elle ne savait pas ce que c’était. Ashray ne lui en tint pas rigueur. Ca aussi il en était incapable. Et puis, tant mieux si elle ne s’était jamais retrouvée seule dans le noir.


-Moi je t’ai parlé, je t’ai dit ce que je n’ai jamais avoué à personne. Alors pourquoi toi tu ne fais pas pareil ? C’est que tu ne me fais pas confiance. Que tu ne tiens pas à moi. C’est ce que tu me prouves là. Car tu aurais bien pu mourir aujourd’hui. Et tu as pensé à moi ? Comment j’aurais réagis en apprenant ça ? Non bien sûr, tu n’as pensé à rien d’autre qu’à toi-même. Tu t’es montré égoïste et tu t’es fait du mal tout seul sans penser aux gens qui t’aiment. Ça prouve que rien n’a d’importance pour toi …


Il ferma les yeux pour essayer de refouler ses larmes. Le lycan savait très bien, qu’encore une fois, tout ce qu’elle disait était juste. Les actes suicidaires sont les plus égoïste du point de vue extérieur mais personne, à part quelqu’un qui l’avait déjà tenté ou quelqu’un qui avait beaucoup parlé avec ce type de personne pouvait comprendre ce qui se passait dans l’esprit de quelqu’un qui était poussé à de telles extrémités.


-Tu te rappel à la sortie du restaurant ? Tu m’avais promis que tu n’allais plus te planter. Qu’après Las Vegas, tu ne me feras plus de mal. Et que tu ne boiras plus. Mais non. C’étaient des paroles en l’air. Comme tant d’autre. Et toutes ces choses que tu m’ais dites ? Comme « Je t’aime », c’était en l’air ça aussi hein ?!


C’était la quantième fois qu’elle lui crachait ainsi la vérité à la face sans aucun ménagement ? Il l’ignorait. Aucune des promesses qu'il avait faite n'avait été tenue et elle lui rappelait. Premier pas vers l'exil c'est ça ? He bien, là il était exilé seul et sans eau au milieu d'un désert sans aucune moyen d'en sortir. Même s’il avait voulu répondre, il n’aurait pas pu. Le lycan avait l’impression que ses cordes vocales étaient toutes tranchées par la culpabilité qui l’envahissait. Là, il se sentait encore plus mal. Plus mal que quelqu’un qui venait de se réveiller après une tentative de voir la mort en zoom ? Oui, comme quelqu’un qui avait fait ça et qui maintenant se retrouvait totalement démunis face aux conséquences de ses actes.

Ashray l’entendit faire quelques pas avant de malmener il ne savait quel machin. Les yeux toujours fermés, comme si ça suffisait à échapper à la réalité. Quelqu’un entra pour demander si tout allait bien et la vampire le fit dégager. Elle vint s’asseoir à côté de lui. Il choisit de se tourner vers elle et de la regarder, comme on regarde une dernière fois la mort en face avant l’exécution de celui qui avait pêché.


-Je n’ai pas envie de te perdre. J’ai eu la peur de ma vie, tu comprends ça ?


Sur ces mots, elle éclata en sanglots. La culpabilité rongea totalement Ashray et lui non plus ne résista pas. Ses larmes coulèrent comme un torrent continu sur sa peau, passant sur sa joue meurtrie. Là c’était finit, le frêle petit navire de papier qu’il était avait été englouti sous des trombes d’eau et déchiré en petits morceaux. Parmi toutes les situations qui auraient pu se passer, celle-là était la deuxième pire. La première aurait été qu’elle le quitte et s’en aille. Mais, c’était sans doute ce qui allait arriver. Elle allait partir et le laisser tout seul. La culpabilité et la tristesse commençaient déjà à avoir raison de lui. Ce n’était qu’à la fin qu’il avait pensé à Keira, que lorsqu’il était certain qu’il allait mourir.

Visiblement, elle ne comprenait pas que dans l’esprit d’Ashray, aucune autre solution ne s’était présentée, qu’il n’avait pas fait ça pour jouer. De plus, l’endroit qu’il avait choisi était loin d’être banal. Inconsciemment, il était retourné vers son passé. Quel lien pourrait avoir en entrepôt abandonné miteux et son passé difficile ? C’était le toit qui était important. Pendant toute son adolescence, lorsqu’il était obligé de vivre chez ses parents, il montait souvent sur le toit grâce à l’escalier de secours. Il restait là, allongé à fixer le ciel soit noir, soit bleu, soit gris, rien que pour échapper à la vie qui grouillait autour de lui. La sensation d’être seul au monde et qu’il avait laissé tous ses problèmes derrière lui le prenait à chaque fois qu’il détailla la voute céleste seul sur un toit. Tout ça ne faisait que prouver qu'il restait prisonnier de son passé. Sauf que la détention serait bientôt finie et qu'à l'aurore, ce serait l'exécution.

Les douleurs dans son bras doublèrent d’intensité et il serra les dents pour lutter contre les sanglots qui menaçaient d’émerger. Les blessures provoquées sous la déprime faisaient parler d’elle dès que des pensées négatives apparaissaient chez leur hôte. Et là, c’était d’autres vagues qui s’apprêtaient à engloutir les débris du petit bateau de papier.

Il ne pouvait plus la regarder pleurer, c’était trop dur, il n’était pas suffisamment fort. Même en état normal, il ne supportait pas de la voir pleurer. Là, comme il savait que c’était à cause de lui, c’était encore plus insoutenable. Il finit par abandonner et détourna le regard sans un mot, fixant sans le voir le draps qui recouvrait le bas de son corps. L’horrible mais si intense que même si la tempête s’était calmée, elle n’était pas prête de laisser à nouveau le soleil rayonner le prit. En fait, il avait l’impression qu’il avait survécu pour mourir le prit aux tripes. Dans peu de temps, Keira partira et il restera à nouveau dans le noir, tout seul sur son toit jusqu’à tomber du bon côté de la barrière.

Il voyait sur ses draps ses larmes chuter et s’écraser avant d’exploser en plein de milliers de fragments. Il avait l’impression qu’elles n’étaient qu’un reflet de ce qui se passait à l’intérieur. Ashray suffoquait de tous les côtés. La culpabilité, la tristesse, les souvenirs noirs, la haine et la douleur l’étouffaient. Même physiquement, cette boule dans sa gorge crées par ces cinq créatures aux ailes noires l’empêchait de respirer normalement. Chaque seconde qui passait détruisait à nouveau quelque chose en lui comme chaque larme qui explosait sur le drap. Il était en ruines. Il regrettait de ne pas avoir été plus courageux et de ne pas voir pris un calibre 21. Mais c'est ce qu'il fera dès qu'il sortira de là, seul.

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Message par Keira Jones Dim 25 Nov - 8:12

Son corps était convulsé de sanglots qu’elle ne pouvait réfréner. C’était incontrôlable. Keira ne s’était pas attendue à craquer devant lui, aussi soudainement. Surtout qu’il devait mieux avoir à faire que de voir sa petite amie chialer comme une gamine. Bon d’un côté elle avait ses raisons. Son copain s’était bourré la gueule et avait voulu mourir. C’était une assez bonne raison pour pleurer, non ? Donc elle n’avait pas de compte à rendre. Si elle voulait pleurer sur la triste situation dans laquelle ils étaient plongés, bah elle le fera. Merde alors, hein. Et pis, à force de refouler ses émotions cumulées, le résultat finit toujours par sortir à un moment ou à un autre. Et en général, celui auquel on s’attend le moins.
Néanmoins, ce n’était pas le moment pour se lamenter. Ashray était passé à côté de la mort. Il ne fallait pas gaspiller leur temps à chialer sur ce qu’il c’était passé. Il fallait au contraire profiter de l’instant présent, du bonheur de le voir encore en vie. Même s’il était en sale état.
Alors que la jeune femme relevait les yeux, elle assista à un spectacle saisissant : Les larmes du jeune Snyder qui coulaient lentement le long de ses joues, pour s’écraser contre les draps qui le recouvraient. Elle resta quelques secondes à le regarder, les yeux à demi écarquillés, muette comme une carpe. C’était la première fois qu’elle le voyait pleurer. Mais vraiment. Il avait l’air sincèrement malheureux. Il y avait quelque chose de grave, qui c’était passé. Suffisamment pour qu’il veuille en finir. Et venant d’Ashray, cela devait être important. Kei se mordit la lèvre. Et elle, la seule chose qu’elle avait fait en venant le rendre visite dans la chambre d’hôpital c’était le sermonner. Quelle cruche. Elle se leva de sa chaise et vint s’asseoir à côté de lui, le dos adossé contre l’oreiller. Sans réfléchir, la brune le prit dans ses bras, et sa tête vint se nicher contre sa poitrine. Elle le serra bien, en veillant à ne pas lui faire mal à cause de ses blessures. Elle passa sa main sur sa joue, en séchant ses dernières larmes.

-Je n’aurais pas dû te parler comme ça, c’était excessif. Je me suis inquiétée pour toi. Mais je suis heureuse que tu t’en sois sortit.

Sur ce, elle l’embrassa sur le sommet de son crâne, dans un geste tendre. Elle lui souffla doucement ensuite pour le calmer :

-Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais je suis certaine que ça va aller. Je suis là.
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Message par Ashray Snyder Dim 25 Nov - 10:06

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Ashray continua à pleurer, luttant pour ne pas sangloter. Et puis d’ailleurs, pourquoi se retenait-il ? Ce n’était pas comme s’il avait encore ne serait-ce qu’une once de dignité à préserver. Il ne bougea pas lorsqu’il entendit Keira se lever. Le lycan ne voulait pas la regarder partir, il préférait attendre pour relever la tête et voir la pièce vide. Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne partit pas, elle monta sur le lit près de lui. Keira le pris dans ses bras et il se laissa faire, surpris sans pour autant réussir à arrêter de pleurer. Comme un enfant, il se cala contre elle. Son étreinte autour de lui se renforça un peu et il le sentit sur ses blessures mais il s’en foutait. Il avait fait le con et il devait payer. Avoir mal c’était donc mérité et il n’avait pas le droit de se plaindre. Lorsqu’elle passa une main sur sa joue en une caresse tendre, il tressaillit. Il sentait qu’elle ne voulait pas lui faire mal mais ce n’était quand même pas rien comme blessure. Mais bon, il ne se plaignit quand même pas.


-Je n’aurais pas dû te parler comme ça, c’était excessif. Je me suis inquiétée pour toi. Mais je suis heureuse que tu t’en sois sorti.


Ça voulait dire qu’elle n’allait pas partir ? Elle déposa un baiser dans ses cheveux et il ferma les yeux, ayant arrêté de pleurer.


-Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais je suis certaine que ça va aller. Je suis là.


Il ne répondit rien. Non ça n’allait pas aller, il le savait. C’était juste une question de temps. Les choses n’allaient pas s’arranger, c’était impossible. A chaque fois le passé le rattraperait, quoi qu’il fasse et ce, pour toujours. Ça ne valait pas le coup de continuer. C’était juste totalement inutile.

Alors qu’il était au chaud contre Keira, dans une étreinte protectrice et rassurante, il entendit la porte s’ouvrir et une voix d’homme demander :


-Mademoiselle, pourrais-je vous parler ?


Aux grands regrets d’Ashray, sa copine se leva et sortit accompagnée sans doute d’un docteur. Le lycan resta donc seul dans sa chambre, à fixer le vide, les yeux encore rouges. Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit. Ashray fut déçu de ne pas voir Keira. C’était une infirmière qui venait lui apporter des antidouleurs ainsi que des anticoagulants. Il les prit avec un peu d’eau sans rien dire.


-Ca risque de vous faire dormir un peu, lui dit-elle avec un sourire attendris. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas.


Il ne réagit pas, reprenant sa contemplation du vide. Peut-être qu’il n’aurait pas dû prendre ses médicaments. Après tout, il n’avait pas pensé à la douleur lorsqu’il s’était mutilé. Pourquoi devrait-il le faire maintenant ? Peut-être parce qu’il n’y avait plus l’alcool pour l’aider. Quant à Keira, quand est-ce qu’elle allait revenir dans la chambre ? Il avait besoin d’elle, il la voulait près de lui. Mais, la méritait-il ? Il n’avait pas pensé à elle sur le toit, pourquoi devrait-elle penser à lui maintenant ? Cette idée fit réapparaître cette boule dans sa gorge et relança la douleur dans son bras et dans sa main. C’était quasiment tout son bras gauche qui était emprisonné dans des bandages. Il avait envie de les retirer rien que pour voir à quoi ça ressemblait. Sans doute pas vraiment plus beau que lorsqu’il les avait faites. Il ne le fit pas. Il se contenta de se mettre sur le côté et de fermer les yeux.

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Message par Keira Jones Lun 26 Nov - 0:08

Keira était bien, Ashray dans ses bras, dans une étreinte réconfortante. Elle espérait pouvoir le rassurer rien qu’à leur contact. Malheureusement, les choses n’étaient pas si simples. D’ailleurs un médecin osa même les interrompre en s’adressant à elle.

-Mademoiselle, pourrais-je vous parler ?

A regret, elle dû se déloger du câlin qu’elle faisait avec son chéri afin de suivre le docteur qui était venu la chercher. Il referma la porte derrière eux, elle fronça les sourcils. Ce n’était pas pour rien qu’il avait demandé qu’elle le suive. Il devait y avoir quelque chose d’important qui la concernait. Normal que ce soit elle, personne d’autre n’avait rendu visite à Ashray. Ils étaient dans un autre pays. C’était sans doute pour ça. Mais bon. Elle était la seule pour le moment à pouvoir l’entendre. Et elle en était satisfaite, à vrai dire.

-Ce n’est pas une mauvaise nouvelle ? Interrogea-t-elle.

Le docteur secoua la tête d’un signe négatif, avec un petit sourire rassurant qui ne rassura néanmoins pas son interlocutrice.

-Non, rassurez-vous, lui répondit-il, juste de simples recommandations.

-Recommandations ? Répéta la vampire. Lesquelles ?

-Vous n’allez pas être surprise que je doive transcrire des antidépresseurs à votre ami. Cependant, cela risque de ne pas souffrir. Le traitement doit cerner avant tout la psychologie du patient. Quelqu’un d’extérieur, qui prenne soin de lui, veille à ce qu’il respecte bien les conseils qu’on lui a donné. Il vaut mieux pour lui qu’il rentre chez lui, avec quelqu’un de confiance à ses côtés.

-C’est que … l’interrompit Keira, hésitante. Ashray habite en France. Nous séjournons seulement en Angleterre.

-Eh bien vous devriez rentrer le plus tôt possible, conseilla-t-il aussitôt, rendant Keira encore plus pâle que d’habitude.

Rentrer en France ? Mais, elle n’y était jamais allée. Ce n’était pas chez elle. Et New York ? Et leurs affaires ? Et Lily, et Donovan, et Shane … ? Et …

-Ensuite, il faudra s’occuper de lui constamment, rester avec lui, lui parler, le divertir, sans insister non plus. Il ne faut pas l’obliger à faire quoi que ce soit. Lui proposer des sorties aussi peut-être bénéfique. Rester enfermé chez lui ne l’aidera pas non plus.

Bien évidemment, c’était logique. Ashray se sentira mieux une fois chez lui. En France … Elle déglutit rien qu’à cette pensée. Mais non, c’était obligatoire. Elle devait faire ça. Pour lui. Sinon son état ne s’améliorera pas. Elle devait mettre sa vie de côté jusqu’à ce qu’il aille mieux. Après tout, qu’est-ce qui la garantissait une fois de retour chez lui que quelqu’un s’occuperait de lui ? Elle ne connaissait rien de sa vie dans ce pays. Autant prendre toutes les précautions nécessaires. De plus, le blond lui en voudrait beaucoup si elle le laisserait tomber. De toute façon ce n’était pas envisageable de le laisser tomber. Alors, convaincue, Keira hocha doucement la tête. Ils continuèrent à parler, Kei posant des questions sur ce qu’elle devait faire. Entretemps, une infirmière entra dans la chambre du patient, ce dont la brune ne s’en rendit pas compte. Une fois leur entrevu terminé, Keira retourna dans la chambre d’Ashray. Ce dernier reposait, sur le côté, les yeux fermés. Il devait sûrement dormir. Elle esquissa un sourire à la fois triste de son état, mais tendre à le voir ainsi … angélique ? (Quelle qualificatif trompeur hein :roll : ). Elle alla s’asseoir sur un fauteuil, en face de lui, et le regarda dormir pendant un long moment. De fil en aiguille, ses yeux se fermèrent tout seul, et elle se laissa submerger par la fatigue.
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Message par Ashray Snyder Lun 26 Nov - 4:41

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Ashray avait fini par s’endormir après que la douleur ait cessée. Lorsqu’il ouvrit les yeux, les comprimés faisaient encore effet. Il réalisa qu’il était encore à l’hôpital. Qu’est-ce qu’il détestait cet endroit et tous ces gens qui le regardaient comme un animal en cage. Il voulait rentrer chez lui, en France, s’enfermer dans sa chambre et ne plus bouger pour le restant de ses jours. Mais non, là il était dans ce stupide hôpital dans ce lit inconfortable dans ce truc de malade ridicule. Keira était dans le fauteuil près de lui. La pauvre, elle avait l’air vraiment crevée. Et tout ça c’était de sa faute. Il ne lui apportait que des ennuis, rien de positif. C’était quoi le pire ? La culpabilité ou la tristesse ? Les deux ensembles. C’était certain.

Il se leva difficilement, ne pouvant se servir de son bras gauche totalement bandé et en plus, immobilisé dans une écharpe. Ashray la défit et la jeta à terre histoire de pouvoir bouger son bras. Tant bien que mal, il se rhabilla. Faut avouer que d’une main, avec un bras quasi hors-service, ce n’était pas facile et en plus ça faisait mal. Il devait quitter cet endroit, c’était obligatoire. Les antidouleurs, il en trouvera ailleurs, dans n’importe quelle pharmacie. Dans ses vêtements déchirés et tâchés de sang, il avait plus l’air de sortir d’une soirée à thème halloween qu’autre chose. Dans les poches de sa veste, il trouva ses clés, son portefeuille, son briquet et sa lame. Sa veste était totalement ruinée, il mit donc ses affaires dans ses poches.

Alors qu’il se dirigeait vers la porte, il s’arrêta. Keira avait été tellement en colère contre lui. S’il disparaissait maintenant, elle le serait encore plus. Sans doute qu’elle se sentirait blessée et trahis. Il ne voulait pas lui faire du mal, il ne pouvait pas. Mais peut-être qu’elle se porterait mieux sans lui. Que faire ? C’était un véritable dilemme. Lui aussi avait besoin d’elle. Peut-être qu’il devrait rester, rien que pour qu’elle ne soit pas triste quand elle ne le verrait pas. En plus, comme il la connaissait, elle allait fouiller toute la ville pour le retrouver et finirait par l’engueuler à nouveau. Oui, puisqu’ils s’aimaient tous les deux, mieux valait qu’il reste. Ou plutôt, qu’il parte avec elle.

Le lycan s’accroupit près du fauteuil. Elle était tellement belle. Et pourtant, elle était tâchée de sang dans des vêtements d’enterrement. Il se souvenait de leur soirée de retrouvaille dans les ensembles qu’il lui avait achetés. Il se souvenait également de ses tenues lorsqu’ils étaient à New-York. Quoi qu’il en soit, elle restera toujours pour lui, la plus belle de toute. Il avait une chance innée de l’avoir pour lui. Et pas une seule fois il avait pensé à elle sur le toit. Impossible qu’il la fasse à nouveau souffrir.


« Keira », souffla-t-il, « Keira … Je veux partir d’ici. Je veux rentrer chez moi. »


Et chez lui, c'était la France. Est-ce qu'elle accepterait de rentrer avec lui ? Depuis tout à l’heure, il se comportait comme un enfant apeuré. C’était vraiment pitoyable. Mais qu’est-ce qui lui arrivait ?

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Message par Keira Jones Lun 26 Nov - 6:04


Keira dormait tranquillement, sans qu’aucun songe ne vienne rompre cet instant de tranquillité. Elle somnolait paisiblement, profitant un maximum du sommeil qui l’avait envahi. Elle n’avait pas dormi depuis un certain moment. Et le soleil l’épuisait. Elle ne pouvait pas sortir. Elle était enfermée ici. Pour encore une heure. Génial. Une voix la tira de son sommeil. Elle plissa les yeux, tentant de rétablir son champ de vision.

-Keira, souffla-t-il, Keira … Je veux partir d’ici. Je veux rentrer chez moi.

Ces petits mots la sortirent de sa transe. Encore un peu endormie, elle fronça les sourcils en se rendant compte de ce qu’il venait dire. Il ne parlait pas de son appartement à Londres. Ni à New York. Mais celui en France. Il voulait partir. Il voulait la laisser ? Nan, il se serrait tiré rapidement s’il n’aurait pas voulu qu’elle le suive. Il n’aurait pas eu le courage de le lui dire en face. En parlant d’Ashray, ce dernier était accroupi et la regardait avec espoir. Devant ça, elle ne put que le regarder et esquisser un léger sourire. « Oui, on va rentrer » le rassura-t-elle. Elle se leva, encore un peu sonnée par ce réveil, et lui demanda de rester ici. Elle alla prévenir à l’accueil de son départ, et dû hypnotisé quelques personnes pour rendre cela possible. Entre temps, elle avait envoyé un message à Shane pour qu’il prépare leurs affaires. La vampire l’avait prévenu de son départ, il avait un peu ronchonné, mais l’avait laissé faire. Après tout, tout retour à San Francisco lui était prohibé. Alors autant aller où elle le voulait. En revenant dans la chambre, elle fit un signe de la tête à son copain pour qu’il la suive. Il s’exécuta et ils sortirent de l’hôpital. La nuit était tombée. Pas étonnant, la nuit tombait tôt en hiver. Il devait être dix-huit heures, un truc comme ça. La voiture de Keira les attendait, remplie de bagages. Nota bene : Envoyer un texto à Shane pour le remercier. Elle se mit au volant et ignora la tête d’Ashray. Elle soupira, et se rendit à l’évidence : Ils allaient en France. Chez lui. Une pensée la traversa à cet instant : Elle ne parlait pas français. … Bon bah tant pis, ils s’organiseront. La jeune femme démarra au quart de tour, et ils filèrent. Elle appréhendait de sentir la brise française… Mais c’était pour Ashray. Pour son bien. Elle espérait vraiment que sa présence serrait suffisante.
Keira Jones
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