Ymaldran [terminée]

Physique : C'est assez délicat de décrire un physique sachant que celui-ci change d'une potion à l'autre, bien sur je ne peux pas modifier mon corps complet, mais certaines petites retouche sont parfois nécessaire.
Disons que pour l'instant, mes cheveux sont bruns, mes yeux verts, ma peau claire et mes joues roses, mais qui sait, peut-être qu'à l'heure où vous lisez ces lignes je suis devenue une métis aux yeux noirs couleur d'ébène et à la peau aussi sucrée que le miel...
Caractère : Certains vous dirons que je ne suis jamais satisfaite, associable, sans aucun sens moral, d'autre en revanche vous ferons le portrait d'une jeune femme souriante enjouée ayant plaisir à vivre.
En réalité je ne suis rien de tout ça, je ne suis ni blasée de la vie ni heureuse de la vivre, j'ai simplement trop vécu, trop vu, trop entendu... pour me surprendre encore de la nature humaine.
Les Hommes (avec un grand H je ne suis pas de ses femmes qui prônent l'égalité et se plaignent de devoir diviser la note au restaurant), sont trop menteurs, manipulateurs, profiteurs, il sont trop lâches et vaniteux pour mériter l'attention à laquelle ils aspirent tous. Certains vous dirons surement que des hommes courageux ont existé et existent encore aujourd'hui, il n'en ai rien : ils ne sont pas plus courageux que n'importe qui, mais leur vanité est simplement plus grande. C'est cela là nature humaine : trouvé des qualités pour ce qui est en réalité le paroxysme de leurs défauts, l'apogée de leur médiocrité...
Alors le voila mon caractère, je suis ce qu'on attend de moi, tout simplement, ni plus ni moins. Mais au fond de moi, je suis une sorcière, un peu manipulatrice, qui aime son confort, son chat et qui exècre la race primaire et inférieur qu'elle côtoie tous les jours.

Mon histoire est simple, c'est le monde qui m'entoure qui est compliqué.
Je suis né en 1650, à une époque où les mots "valeur" et "honneur" avait encore un sens.
J'ai grandi dans un monde merveilleux et magnifique entouré de gens courtois et distingués. j'ai grandi avec mon père qui était tout pour moi : ma famille, mon professeur, mon ami, mon confident, ma vie. Vous pensez surement qu'à mon age c'est étrange d'avoir encore un tel complexe d’œdipe, mais après tout ce que vous pensez n'a pas d'importance.
Mon père et moi avons vécu un peu de partout, il m'a appris les langues, les uses et coutumes, l'histoire aussi de tous les pays, de toutes les régions, de tous les coins reculés de cette Terre que nous avons visité. Mon père pensait que le pouvoir était la connaissance, rien d'autre n'importait pour lui que de savoir, savoir toujours plus, connaitre encore et encore.
Il m'enseigna donc tout ce qu'il pu : l'art du langage, de la danse, de la bienséance, de l'élégance, mais il me forma également à des sciences moins conventionnelles pour ceux qu'il nommait les infortunés : l'art de l'envoutement, de la concoction de potion et des sortilèges en tout genre !
L'enseignement d'un sorcier accompli devait pour mon père durer 100 ans, pas un an de plus et pas un an de moins, 100 ans un chiffre rond symbole, pour lui, de maturité. A 100 ans donc mon apprentissage fut terminé et j'entrais fièrement dans la grande famille des sorciers accomplis.
Mais malgré ma maturité acquise, mon père continuait à me protéger, comme il l'avait toujours fait. Je le suivais de partout, dans toutes les villes, dans tous les pays, sur tous les continents, je crois même que s'il avait pu, mon père serait aller sur d'autre planètes, vers d'autres univers. Étant jeune je pensais qu'il aimait simplement apprendre et voyager et que partir tout le temps était sa façon de me transmettre cette passion. Mais au fil des années, au cours des décennies, je compris qu'il ne recherchait rien, mais plutôt qu'il fuyait tout. Il tentait de s'évader d'un monde rempli d'ignorance qui le rendait dangereux. Mon père ne haïssait pas les hommes, il les plaignait, leur médiocrité était pour lui une punition bien assez grande pour ce qu'il avait fait...
J’eus la chance de naitre à une époque "civilisée", mon père me le rappelait souvent, mais il ne m'expliqua la raison de cette vision des choses que bien plus tard. Mon père était né au Moyen-Age, cette période qu'il qualifiait de barbare et d'inconsciente. Alors qu'il n'était qu'un jeune homme de 35 ans, il vit les hommes de son village trainer sa tante sur le sol, sur plusieurs mètres, les mains liées par une corde rattachée à la selle d'un étalon. Sa robe, déchirée, maculée de sang et de terre faisant foi de la cruauté humaine, fut arrachée, et la pauvre femme complétement nue fut amené sur un bucher et bruler vive ! Mon père ne raconta cette histoire qu'une seule fois, mais l'horreur dans ses yeux et sa voix tremblante montraient que malgré les années, le traumatisme était toujours là, bien présent et ancré en lui.

Il y avait une règle sacrée, une seule et unique règle que tous les sorciers respectaient, quelque soit leur statut, leur ambition, leur age, leur nom, leur origine,... : LE SECRET. Une règle inébranlable, inaliénable, inavouable, la règle absolue. Voila pourquoi sa tante c'était laissé bruler sur le bucher, sans réagir, sans disparaitre "comme par magie", puisque la moindre démonstration d'événements surnaturels rend l'homme ignorant en homme dangereux. C'est pourquoi mon père partait toujours de ville en ville : nous ne sommes jamais restés plus de 2 ans au même endroit, mon père avait trop peur que les gens se posent des questions sur l'absence de changement sur son visage, sur lequel le temps n'a pas d'emprise grâce au sortilège de "Nun temporis".

Mais malgré tous ces efforts, toutes ces précautions, mon père n'était immuniser de la stupidité humaine, et un jour de marché de l'an 1848, en pleine Révolution des "Quarantes-Huitards", il eut la curiosité de demander "pourquoi", une simple question, une simple curiosité. Et les hommes bestiales et stupides prirent mon père, un simple curieux, pour un ennemi de la pire espèce. Je ne sut jamais ce qu'il s'était véritablement passer, mais un homme pris un couteau et trancha la gorge de mon père avant de détaller, le lâche...

Depuis cette date, je vit seule, avec la compagnie des animaux, qui sont les seules a éprouver de véritables sentiments, sans rechercher ni la gloire ni l'amour en retour.
Mon père pensait que le savoir était la clé, qu'avec on pouvait contrôler le monde. Je sais aujourd'hui que seul l'argent commande le monde, l'argent et l’égoïsme. C'est cet ordre des choses qui m'a poussé à exercer le métier que j'exerce actuellement : avocate. Je côtoies chaque jour les pires représentants de l'espèce humaine, les plus vils, les plus menteurs, les plus manipulateurs,... Mais c'est étrange la manière dont une insignifiante petite potion peut les rendre aussi dociles et innocents qu'un agneau. Cette profession me permet à la fois de me tenir informer sur les agissements du gouvernement et de recueillir suffisamment d'argent pour assurer mon petit confort et ma vie. L'ensemble de mes biens me sert de domicile par période, tous les 1 ans environs je change de ville, je change de nom et parfois quand la proximité de l'espèce humaine me devient trop insupportable je me retire dans ma maison de Bavière pendant une ou deux décennies pour apprendre une nouvelle discipline ou me perfectionner dans un domaine précis. Une fois mon retrait terminé je prend suffisamment de "Nun temporis" pour avoir l'apparence d'une jeune fille et je recommence des études : droit, médecine, psychologie,... depuis la mort de mon père, la seule à laquelle je me refuse est l'art de la politique.

Pour ma part j'ai toujours respecter les traditions ancestrales : je n'ai jamais dévoilé l'existence d'un autre monde, une autre vie, mais certains n'ont à l'évidence pas eu la même diligence que moi.

"Notre" existence a éclaté au grand jour, je dit "notre" car aucun autre mot ne me vient à l'esprit, mais je ne me considère pas le moins du monde comme ayant un quelconque rapport avec les loups garous et les vampires. Bien qu'ils soient plus évolués que les humains ils conservent néanmoins leur trait de caractère les plus abjectes.
Désormais, depuis 2013, les "non-humains" doivent se faire marquer et répertorier sur les fichiers du M.A.S.C comme de vulgaires marchandises et leur numéro de série. Voila une pratique à laquelle je ne me suis jamais pliée et à laquelle je ne me plierais jamais.
Je n'ai jamais voulu leur guerre, elle s'est imposée à moi !

Mon phylactère à moi : un ruban blanc que mon père m'a offert...